Plus de 300 personnes dont de nombreux élus se sont rassemblés samedi après-midi à Nîmes pour défendre le train "Cévenol", qui relie actuellement
Clermont-Ferrand à Nîmes et Marseille.
A partir du 7 décembre, le Cévenol ne circulera plus entre Nîmes et Marseille. Selon la SNCF, ce tronçon de voie serait surchargé, tout comme la
gare St-Charles à Marseille.
Les manifestants sont allés de la gare de Nîmes à la préfecture où une délégation d'élus et d'usagers a été reçue. Une motion a été remise au
préfet du Gard , à destination du ministre délégué aux transports, Frédéric Cuvillier.
L'association des élus pour la défense du Cévenol, présidé par le maire de Brioude Jean-Jacques Fauchet, est à l'origine de la mobilisation. Elle
est en effet inquiète pour l'avenir de la ligne.
Le président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Michel Vauzelle, qui a participé à la manifestation, a précisé dans un communiqué
que "cette ligne directe entre l'Auvergne et la Provence est très ancienne et permet, pour une part, de pallier la rareté des liaisons ferroviaires entre le Gard et les Bouches-du-Rhône tout en
densifiant les fréquences entre Marseille, Miramas et Arles." (d'après AFP)
A Miramas un rassemblement s'est tenu dans le hall d’entrée de la gare, autour des cheminots CGT, du Maire et Conseiller général Frédéric
VIGOUROUX, de Jean-Yves PETIT, Vice-Président du Conseil Régional en charge des transports et de l’éco mobilité, ainsi que de nombreux autres élus.
Un rassemblement était également prévu en Arles.
Ci-après l'intervention de Frédéric VIGOUROUX en soutien au « Cévenol »
Monsieur le Vice-Président de la Région, Mon cher Jean-Yves Petit,
Madame la 1ère adjointe au Maire d’Istres, Vice-Présidente du San, Chère Nicole JOULIA,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Monsieur le Curé Bernard WAUQUIER,
Mesdames et Messieurs les Présidents d’Associations,
Mesdames et Messieurs les Représentants d’organisations syndicales,
Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Aujourd’hui, nous sommes réunis devant la Gare de Miramas, cheminots, usagers et élus, tous ensemble pour défendre une nouvelle fois le service
public ferroviaire.
Aujourd’hui, à la même heure, des cheminots, des usagers et des élus sont réunis pour la même cause devant les Gare de Nîmes et d’Arles.
Ainsi, Michel Vauzelle, notre Député et Président de Région, est présent devant la Gare d’Arles.
Il m’a donc demandé de témoigner aussi de son engagement ici à Miramas.
Depuis des années, des citoyens et des élus, dont nous sommes, se battent pour le maintien de la ligne ferroviaire Clermont Ferrand – Nîmes –
Marseille, passant par Miramas et desservie par le Train « Le Cévenol ».
Certains gestionnaires voudraient voir disparaître le Cévenol au motif qu’il ne rapporte pas assez.
Nous souhaitons, au contraire, le maintien de ce train mythique comme Train d’Equilibre du Territoire sur l’intégralité de son tracé.
Nous dénonçons l’intention manifeste de la SNCF de supprimer la liaison Nîmes-Marseille dès cet hiver.
Nous demandons à l’Etat et à la SNCF d’assumer leurs responsabilités pour garantir un service interrégional ferroviaire de qualité.
Depuis des mois, j’appelle les Miramasséens à se mobiliser à nos côtés pour la sauvegarde d’un train qui relie directement l’Auvergne, le Languedoc
Roussillon et Provence Alpes Côte d’Azur.
Ils ont répondu présents en signant nombreux une pétition de soutien. J’invite ceux qui ne l’auraient pas encore fait à la signer.
Vous répondez présents aujourd’hui, malgré les vacances et la pluie.
Nous continuerons à nous mobiliser pour le Cévenol jusqu’à ce qu’il soit intégralement maintenu.
Nous sommes aussi engagés dans ce combat parce que c’est un symbole : celui de la société dans laquelle nous souhaitons vivre !
L’avenir du ferroviaire ne réside pas uniquement dans les trains, de passagers ou de marchandises, qui rapportent beaucoup financièrement.
L’avenir du ferroviaire réside aussi dans les trains qui relient socialement les habitants de ce Pays où qu’ils habitent, dans un souci de cohésion
nationale.
Une convention nationale entre la SNCF et l’Etat est venue affirmer il y a quelque mois la nécessité que le train soit ainsi vecteur de cohésion
nationale en participant à l’équilibre du territoire.
Dans cette convention, le Cévenol, ce train plus que cinquantenaire, est clairement reconnu parmi les trains majeurs pour l’équilibre
territorial.
C’est ce que nous sommes venus rappeler aussi aujourd’hui.
Nous demandons aux signataires de cette convention de mettre les paroles en accords avec les actes.
Nous demandons que le Cévenol, parfait exemple de train d’équilibre du territoire, soit intégralement maintenu, notamment entre Nîmes et Marseille,
via Arles et Miramas.
Nous avançons plusieurs raisons à l’appui de notre demande :
Premièrement, de nombreuses familles du Massif central sont venues essaimer dans notre Région au fil de l’histoire, en participant à son
développement.
Des liens affectifs sont donc conservés entre lieux d’origine et lieux de vie actuelle. Il est important de les perpétuer.
Deuxièmement, les trois Régions Françaises irriguées par le Cévenol sont des territoires éminemment complémentaires sur le plan touristique. Il est
important de promouvoir cette offre complémentaire en favorisant la possibilité d’un circuit.
Enfin, à l’heure de la mobilité professionnelle, il faut savoir que de nombreux habitants de l’Ouest de notre département travaillent dans la Région
Nîmoise.
Le Cévenol participe à faciliter leur relation domicile-travail. Il est important de continuer à offrir ce service à ces travailleurs.
Avec Michel Vauzelle, nous avons saisi Frédéric Cuvillier, le nouveau ministre des transports, pour souligner ces points. Et nous ne doutons pas
qu’il répondra favorablement à nos requêtes.
Dans quelques semaines, j’ai rendez-vous avec Guillaume Pepy, Président de la SNCF, et j’évoquerai nos arguments.
Forts de votre soutien, nous allons continuer le combat et nous allons le gagner.
Je vous remercie.
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