LGV Paca: qui veut quoi ?
2 Juin 2011 , Rédigé par nosterpaca Publié dans #DOCUMENT
Sur le site internet de Nice-Matin , un article de Patrice Maggio publié sous le titre "LGV Paca: les patrons frappent trois coups" donne la parole aux représentants du monde économique et nous indique un point de vue :
http://www.nicematin.com/article/derniere-minute/lgv-paca-les-patrons-frappent-trois-coups
Cette expression est à mettre en relation avec la publication du rapport dl'information d'Hervé MARITON sur le SNIT : http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i3450.asp
Communiqué publié l'AFP le 18/05/2011 sur le sujet :
Un rapport parlementaire dénonce la « fragilité financière » du SNIT
Un rapport parlementaire a pointé le 18 mai une "fragilité financière" du schéma national des infrastructures de transport (Snit), qui octroie une "part trop grande" à de nouvelles constructions -en particulier lignes à grande vitesse - à la rentabilité douteuse.
Ce rapport devait être présenté en fin d’après-midi du 18 mai par le député Hervé Mariton (UMP), rapporteur du Budget transports, devant la Commission des Finances
de l’Assemblée nationale.
Le Snit, rappelle le rapporteur, prévoit un investissement total de 260 milliards d’euros sur 25 ans -hors projet du Grand Paris -, dont 145 milliards dévolus au
ferroviaire, mais « il ne peut s’agir que d’ordres de grandeur ».
Financements insuffisants – L’Etat devrait contribuer à hauteur de 86 milliards (32,8%), les collectivités territoriales à 97 milliards, le solde devant provenir de Réseau ferré de France (RFF), de concessionnaires ou d’autres partenaires privés.
Mais « la dépense totale qui résulterait de la réalisation intégrale du schéma excède de très loin les moyens de financement actuellement mobilisés au regard de la situation très contrainte des finances publiques et de la dynamique de croissance actuelle », pointe le rapport, soulignant une « fragilité financière » du Snit. Le rapporteur « regrette la part trop grande faite à la création d’infrastructures nouvelles au détriment de la régénération de l’existant » et « l’absence d’ordre de priorités clairement affiché ».
45 à 90 % d’investissements publics – Le gouvernement a donné la priorité au ferroviaire dans ce schéma avec une « montagne d’investissement » de 145 milliards d’euros, dont 103 milliards consacrés au développement dont seule « une part mineure (…) pourra provenir des recettes d’exploitation ». Du coup, les fonds publics devront être mobilisés « à concurrence de 45% à 90% des investissements », selon le rapporteur, d’autant que les prévisions de trafic sont généralement « trop optimistes ».
Selon le rapport, la dette de la SNCF pourrait tripler en euros constants à 17,5 milliards et celle de RFF passer de 29,9 à 34,6 milliards, voire 43,3 milliards, en 2025.
L’inquiétude est d’autant plus grande que le projet de la LGV Sud Europe Atlantique (SEA) « est celui qui a le plus fort taux de couverture des investissements par les recettes de péage » mais il rencontre des difficultés juridiques et financières. Le bouclage de son financement a plusieurs mois de retards et les collectivités sont de plus en plus nombreuses à renâcler.
NOSTERPACA et l'URVN-FNE PACA suivront les études menées dans notre région par RFF avec une approche favorable, mais sans revendiquer la grande vitesse. Cette nouvelle infrastructure devra être bien connectée avec le réseau existant et répondre aux besoins locaux. D'autre part, il est indispensable d'intégrer dans cette réflexion les autres projets SNIT de la zone concernée c'est à dire les projets de Transports en Commun Site Propre (TCSP) de Marseille, Toulon, Cannes, Nice, .... Par ailleurs, la participation au financement d'une infrastructure de niveaux national et européen imposée aux collectivités territoriales nécessite un débat approfondi.