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La SNCF désorganise le fret ? OUI, mais comment ?
3 Décembre 2011 , Rédigé par nosterpaca Publié dans #DOCUMENT
L'article ci-dessous - en italique -, lu sur le site lalettreA.fr, nous permet de rebondir sur les différents propos tenus dans le cadre des assises du ferroviaire. Car si les problèmes évoqués ci-dessous sont réels, ils ne peuvent expliquer l'effondrement du transport de fret en mode ferroviaire dans notre pays. Il en a fallu plus que ça ...
Les wagons manquent pour faire décoller le fret. La SNCF figure sur le banc des accusés.
Les assises du ferroviaire se sont attaquées,la semaine passée, au délicat sujet du fret. Avec un constat étonnant : la pénurie de wagons constitue l'une des raisons de l'échec de ce mode de transport. Pour atteindre les 60 milliards de tonnes transportées par kilomètre sur les rails - objectif fixé par le Grenelle de l'environnement- il faudrait que les opérateurs disposent de 171 000 wagons en 2020. Soit le double du matériel aujourd'hui disponible et détenu, pour 85%, par SNCF Geodis, via la société Ermewa ferroviaire. Ces wagons devraient en outre bénéficier d'une importante montée en gamme.
Afin de s'insérer au mieux dans le trafic voyageurs, surtout depuis que les trains express régionaux (TER) modernisés roulent à 160 km/h, les convois de marchandise doivent atteindre 120 km/h. Et pour cela bénéficier de systèmes de freinage ad-hoc. Aujourd'hui, seuls 8 500 wagons sont dotés de tels dispositifs, quand il en faudra 30 000 d'ici dix ans.
Cette démonstration chiffrée a été portée par Jean-Luc Remondeau, ingénieur civil des ponts et diplômé de l'Essec, lors de sa présentation du 28 novembre aux assises. PDG des Ateliers orléanais de réalisations ferroviaires (AORF), holding de sociétés spécialisées dans la construction et la maintenance de wagons (SDH ferroviaire et ABRF), il est naturellement intéressé à un décollage des commandes, d'autant que ces entreprises peinent à surnager. Mais le diagnostic d'un manque de wagons est largement partagé par les pouvoirs publics et les professionnels du ferroviaire. Ces derniers accusent en privé la SNCF d'organiser la pénurie, notamment en mettant des conditions drastiques à la location de son matériel. Et ce alors que l'entreprise présidée par Guillaume Pepy a mis à la casse quelque 80 000 wagons en quinze ans ! A l'image de son concurrent (et modèle…), la Deutsche Bahn, qui avait préféré envoyer massivement du matériel à la casse avant la libéralisation du fret plutôt que de le voir tomber entre les mains de concurrents.
Pour NOSTERPACA, cette approche est sans doute fondée mais beaucoup trop restrictive
Il y a longtemps de cela, à l'époque des 2 régimes, RO et RA (RO, pour Régime Ordinaire et RA, pour Régime Accéléré) la SNCF savait faire rouler les wagons à 120,
voire 140 km/h.
Puis un jour elle a fait des trains de marchandises sur LGV à 160 km/h.
La SNCF détient depuis le 30 mai 1997, le record de vitesse sur rail pour un wagon à marchandises : 281,8 km/h pour un wagon G13 !
"Un wagon G13 tracté par une rame TGV sur LGV a ateint la vitesse de 281,8 km/h sur la ligne Calais/Lille pour homologation des wagons G13 à 200 km/h sur
LGV."
Et ça confirme les propos de Thierry Mignauw, ce que savait faire une entreprise intégrée n'est plus possible (n'est plus souhaité) à l'heure actuelle.
Le ferraillage des wagons rapporte plus que la recherche de leur amélioration !
Pour en savoir plus sur le matériel :
G = wagon couvert.
13 correspond à une série : vitesse, charge admissible, équipements, ...
Avec des boggies dérivés de boggies de voitures voyageurs adaptés aux wagons à marchandises,
- freinage électropneumatique,
- freins à disques,
- ......
