De nouvelles ambitions pour les Chemins de fer de Provence Nice – Digne, ligne à voie métrique unique
27 Mars 2011 , Rédigé par nosterpaca Publié dans #DOCUMENT
Selon le journal ville-rail-transports, l’arrivée sur Nice - Digne du nouvel autorail AMP 800 affiche les nouvelles ambitions des Chemins de fer de Provence pour cette ligne à voie métrique unique, mariant desserte suburbaine et intérêt touristique. Elle est exploitée depuis 1971 par la Compagnie ferroviaire Sud France (CFSF), filiale de Veolia Transport, et ce jusqu’au 30 juin 2013 dans le cadre d’une délégation de service public renouvelée en 2005. Avec 160 salariés, la ligne représente pour l’exploitant un laboratoire intéressant, à l’heure où l’on évoque l’ouverture prochaine à la concurrence du marché des TER.
Nous publions ci-après les remarques de Claude JULLIEN (FNAUT-PACA) en retour à cet
article
La société des Chemins de fer de
Provence a été créée en 1925 pour se substituer à la Compagnie des chemins de fer du Sud de la France (SF) dans la gestion du réseau de lignes secondaires que celle-ci avait établi dans
les Alpes-Maritimes, le Var et les Alpes-de-Haute-Provence.
Le nom de Chemins de fer de Provence reste attaché à la ligne Nice - Digne, seule restant en activité.
En 1967 et 1968, les collectivités locales concernées (les deux départements, les villes de Digne et de Nice) s'associent au sein du « SYndicat mixte Méditerranée-Alpes » (SYMA),
qui obtient d'exploiter la ligne en régie.
Le SYMA confie l’exploitation à la CFTA, qui exploite par ailleurs un certain nombre de lignes à voie normale affermées pour le compte de la SNCF, en particulier dans le Morvan. Cette
société a été incluse ensuite dans Veolia transports.
Pendant 30 ans, le SYMA n’a pas fait grand chose pour moderniser et développer les CP. Par exemple, la commande des autorails SY à CFD Montmirail frise le scandale, tellement le cahier des
charges de l’époque était mal ficelé. Ainsi, les caisses trop légères, étaient incompatibles avec un service ferroviaire, les bogies étaient en acier à ferrer les ânes, et les moteurs diesel ne
comportaient même pas un filtre à air !!!
Les ateliers de Lingostière n’ont pas cessé d’introduire des modifications pour tenter d’améliorer la fiabilité, mais ce matériel restera toujours un grand raté.
Le vrai coupable des déboires des CP est bien le SYMA, qui n’a jamais vraiment exercé sa responsabilité vis à vis de la CFTA, qui exploitait avec les moyens du bord.
Puis la région PACA a pris pied au sein du SYMA, et Gérard PIEL en est devenu le président en mai 2004.
Au 1er janvier 2007, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a pris seule le relais du SYMA (adieu sans regret), qui a disparu suite à l'annulation des délégations de service public par la Cour
administrative d'appel de Marseille pour vice de procédure.
La situation des CP a connu alors un virage à 180 °, et le réseau est pérenne, avec une collectivité qui a monté un vrai plan de financement à long terme.
L'unique ligne Nice-Digne, dite « Chemins de fer de Provence » est actuellement exploitée par une filiale de Veolia transport, nommée Compagnie ferroviaire du Sud-France (CFSF),
créée pour l’occasion à cette date suivant une autre procédure.