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Organisation ferroviaire en France, avons-nous touché le fond ?
Encore une triste mésaventure vécue par des voyageurs ayant choisi le train pour leur déplacement.
Un article de La Provence du 25 août relate les déboires du train 4578 qui relie Marseille à Bordeaux. Ce train dit TET fait partie d'une offre gérée par l’État dont l'action est développée, hasard du calendrier, dans l'article précédent.
Lors de cet événement, l'absence de solidarité et de mutualisation des moyens entre services a placé les voyageurs dans une situation de quasi abandon. C'est pourtant la même SNCF Voyageurs qui est censée piloter globalement les offres. Mais le cloisonnement institué entre TER, TET, TGV Inoui et TGV Ouigo fragilise la situation de l'usager. Ce phénomène sera encore accentué lorsque les "nouveaux entrants" Trenitalia, Renfe et autre, apporteront leurs offres sur le marché, ce qui est à ce jour encore embryonnaire.
Les péripéties du TET 4578 du 25 août dernier devraient inciter à la réflexion sur l'évolution du modèle ferroviaire français en s'emparant du peu d'analyse disponible pour juger de la situation. C'est le cas de l'étude évoquée dans l'article ci-dessous :
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Commentaires de notre référent 04/05 sur les conséquences dans les Alpes du Sud :
la SNCF a été découpée en morceaux par le législateur et les différents gouvernements.
Aujourd'hui sur la ligne des Alpes, ce sont 6 entreprises de la Holding SNCF qui opèrent pour que le progrès soit partagé par tous.
Ainsi, SNCF Réseau, sous tutelle du ministère des finances, fait ce qu'elle peut avec les moyens qu'elle a pour faire circuler les trains, qu'ils soient de SNCF Voyages, de SNCF TER ou tout autre candidat disposant de matériels et des accréditations nécessaires.
Et bien quand SNCF Réseau ne parvient pas à disposer des agents nécessaires pour faire passer les trains d'une gare à l'autre, elle laisse fermées les dites gares.
Les entreprises de transport (SNCF Voyages ; SNCF TER ou autres) n'ont qu'à s'en contenter et prévoir, comme c'est le cas lundi 28 et mardi 29 août, un certain nombre de retards probables pour des trains qui n'ont pas encore circulé.
NOSTERPACA l'a déjà dit à plusieurs reprises et l'a décliné lors de la réunion du mois de juin où était présente la Directrice SNCF de TER PACA ; elle-même sous pression de l'exécutif régional et qui n'a plus vraiment de poids dans la configuration de la holding SNCF actuelles.
Bref, une fois encore, des personnels polyvalents du temps de la SNCF Unifiées qui avaient des habilitations pour un certain nombre de gares de croisement et qui, dans les temps sans passage de train, vendaient les billets ou pouvaient renseigner les voyageurs, c'est fini !
C'est comme la polyvalence des conducteurs de locomotives et des agents de trains ( contrôleurs ) qu'il faut faire venir de Valence ou de Lyon en cas de problème sur le train de nuit, car maintenant ils sont séparés comptablement des agents TER qui ont perdu leurs accréditations sur les matériels des autres "SNCF".
D'où le retard de 1H30 du Briançon-Paris d'il y a quelques jours...… et de trop nombreux autres incidents qui se produisent par défaut de cohérence de l’organisation de la Holding SNCF.
Et dire qu'il y avait, il y a environ 10 ans, un établissement multifonctionnel à GAP...
Grâce à la LOM ( Loi d’orientation des Mobilités) la chose va redevenir possible. Il suffira que la Région accepte de prendre le bébé et l’eau du bain. En clair le transfert des infrastructures,
de leur entretien , e de la gestion des trains qui y roule.
Une fois de plus, nous avons l’impression que l’État se conduit en vendeur de « savonnettes » alors qu’il s’agit d’une industrie complexe.
Avant que le monde politique soit d'accord pour rétablir ce qui fut une évidence dans nos montagnes, une émigration rurale aura fini de faire partir les actifs vers d'autres horizons.
Il nous restera bien un LER ou deux par jour .
