Nouvelles rencontres avec nos représentants au Sénat
Le 16 novembre, le Sénateur Bruno GILLES, Maire des 4° & 5°arrondissements de Marseille, a fait recevoir NOSTERPACA par sa directrice-adjointe de cabinet, Madame Sandrine MARGOT
Jean-Pierre HUCHON et Gilles MARCEL ont exposé la démarche de l'association, après avoir fait remarquer que nous avions souhaité être reçus par le Sénateur. Madame Sandrine MARGOT nous a assuré que l'intégralité de nos propos serait rapporté à Bruno GILLES, nous expliquant qu'il s'agissait de la méthode de travail habituel du Sénateur. Nous avons également apporté des précisions sur la réalité de notre existence et consistance en faisant référence à l'intégration de notre association dans le réseau de l'URVN PACA et le lien ainsi établi avec France Nature Environnement. Ces renseignements ont manifestement accru la crédibilité de notre démarche.
Après une écoute attentive de notre argumentation et de nombreuses et pertinentes questions , Madame Sandrine MARGOT nous a indiqué qu'elle allait proposer au Sénateur :
- de nous faciliter l'obtention d'une rencontre avec Monsieur L.NEGRE, qui pourrait peut-être s'envisager sous la forme de l'audition de NOSTERPACA par la commission ad-hoc du Sénat ;
- de préparer un dossier , sur la base de nos documents, à destination du nouveau Ministre des transports, T.MARIANI.
Nous sommes donc maintenant dans l'attente de la suite donnée à cet entretien
Le 19 novembre, c'est le Sénateur des Hautes-Alpes Pierre BERNARD-REYMOND qui a accueilli Gilbert SOULET et Gilles MARCEL dans sa permanence de Gap.
Gilbert a présenté
l'association et indiqué les différentes rencontres qui avaient eu lieu au préalable à cet entretien, tant avec des parlementaires que différents élus du Conseil régional, aussi bien vis à vis
des actions entreprises en rapport avec l'échéance du 15 septembre pour les RTE-T que celles qui ont suivi la
publication début juillet de l'avant-projet de SNIT.
Monsieur BERNARD-REYMOND nous a exposé son analyse de la situation des Hautes-Alpes et donc des objectifs qui en découlent .
Il a tout d'abord rappelé que le désenclavement des Hautes-Alpes est à examiner au regard d'un environnement spécifique : les régions du sud de l'Europe, françaises et italiennes, constituent des zones très denses à l'intérieur desquelles les Alpes du Sud forment une poche de sous-développement.
A partir d'un tel constat, sa stratégie est de brancher les Alpes du Sud sur les trois pôles importants que sont Rhône-Alpes, Milan et Marseille, lien avec la Méditerranée.
Monsieur le Sénateur a insisté sur cet enclavement, réalité connue de tous depuis très longtemps. C'est une très vieille histoire puisque une délibération du second Empire avait été prise pour faire le tunnel du Montgenèvre. Depuis, d'autres tentatives n'ont pas abouti, la plus récente étant la proposition d'un tunnel de 3 km sous le col de l'échelle pour aller à Bardonecchia. C'est le classement de la Vallée de la Clarée par Brice LALONDE qui a mis un terme à cette hypothèse. Plus généralement, les Alpes du Sud, c'est l'histoire des occasions manquées. Le constat est qu'il n'y a pas de réalisation mais au contraire le démontage de la double voie ferroviaire entre les deux guerres …
Monsieur BERNARD-REYMOND considère que la seule réalisation en faveur de son territoire est l'amorce de la A 51, d'où son action résolue pour faire aboutir ce projet, selon lui, indispensable.
Cependant, il estime qu'un autre projet est nécessaire : la liaison ferroviaire avec l'Italie.
Son approche est donc favorable mais il estime que cet objectif est plus porté par le Député Joël GIRAUD qu'il qualifie comme « l'homme de ce dossier » …
En outre, Monsieur BERNARD-REYMOND exprime deux reproches dans la présentation du projet :
I/ Du point de vue de la population, la perspective de trop de circulations fret peut être un élément négatif, à cause des nuisances possibles et la question des voyageurs n'est pas assez mise en avant. D'autre part, il dénonce la focalisation à Paris qui est faite sur le LYON-TURIN « le ministère a assez de soucis avec ce projet pour ne pas en enclencher un autre ... »
II/ Monsieur BERNARD-REYMOND souligne également le manque d'ambition affichée par la région alors qu'il faut demander une liaison Marseille à 160km/h et prévoir le « shunt de Veynes ».
Nous avons indiqué au Sénateur que le projet que porte notre association est à la fois ambitieux et réaliste et que nous demandions son soutien pour les débats à venir. Nous avons insisté sur deux points :
- le LYON-TURIN ne récupérera pas les transits routiers via Vintimille ;
- l'amélioration de la situation de la ligne ferroviaire du Val de Durance n'a pas d'avenir en voyageurs sans le fret, la population concernée n'est pas dupe de cette réalité.
NB = le "shunt de Veynes" consiste à créer un raccourci ferroviaire depuis Sisteron qui emprunterait la vallée de l'Avance pour rejoindre la ligne historique à La Bâtie-Neuve.