Le gouvernement publie son nouveau projet de schéma des transports
28 Janvier 2011 , Rédigé par nosterpaca Publié dans #DOCUMENT
En attendant d'exprimer son point de vue sur la nouvelle mouture du SNIT, Nosterpaca publie le communiqué de l'AFP.
Le ministère de l'Ecologie a rendu publique jeudi une nouvelle version de l'avant-projet du nouveau schéma national des infrastructures de transport (Snit) qui définit la politique de l'Etat pour les 20 à 30 ans à venir, et prévoit 166 milliards d'euros d'investissement.
Le ferroviaire se taille la part du lion de ce programme, avec 62,2% des investissements préconisés, suivis des transports collectifs urbains (18,1%), le fluvial (9,7%), la route (7,8%), les ports (1,8%) et l'aérien (0,6%).
Une version précédente avait été publiée en juillet par l'ancien secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, mais la nouvelle ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, voulait une mouture plus affinée du texte, l'objectif étant maintenant son adoption "avant l'été".
La première version prévoyait 170 milliards d'investissements mais les projets de transports publics du Grand Paris ont été retirés de l'addition, tandis que d'autres projets ont été rajoutés en province, a expliqué une porte-parole à l'AFP. Du coup, la part relative des transports en commun a diminué.
Comme la version précédente, le Snit se veut multimodal et reprend notamment les schémas TGV du Grenelle, le plan fret, les "autoroutes de la mer" et le projet du Grand Paris arrêté mercredi.
Parmi les projets ferroviaires, le nouveau document prolonge le "TGV Paca" (Marseille-Toulon-Nice) jusqu'à la frontière italienne, pose clairement comme objectif des parcours Paris-Brest et Paris-Quimper en trois heures et ajoute une amélioration des liaisons entre la Lorraine et la vallée du Rhône.
"On maille", a commenté la porte-parole.
Concernant les routes, le texte reprend la doctrine officielle: "Il n'y a plus nécessité en France d'augmenter significativement la capacité du réseau routier."
Le Snit retient tout de même 18 projets routiers supplémentaires, qui totalisent 732 km et devraient coûter 8,4 milliards d'euros. Ceux-ci s'ajoutent aux tronçons déjà déclarés d'utilité publique, soit 287 km de plus à construire.
En revanche, plusieurs axes du dernier programme autoroutier en date, celui de 2003, ont été définitivement enterrés, comme l'A24 (Amiens-Lille), l'A32 (le doublement de Toul-Nancy-Metz-Luxembourg, remplacé par des déviations plus modestes), l'A51 (Grenoble-Gap) ou encore les grands contournements de Bordeaux, Nice et Toulouse.
Par rapport à la version de juillet du Snit, le contournement de Tours est aussi passé à la trappe.
Enfin, le document dresse la liste de 81 projets de projets de transport en commun en site propre (TCSP) qui devraient bénéficier de l'aide de l'Etat, du métro de Rennes au prolongement des tramways suisses de Bâle et Genève en France. Le détail sera annoncé mercredi, a précisé la porte-parole.
Le Snit est une application de la première loi d'orientation du Grenelle de l'environnenement (dite Grenelle 1) votée à l'été 2009, qui fixe les grandes orientations de la France en matière de transport, d'énergie et d'habitat dans le souci de préserver l'environnement et le climat.
Le nouveau texte, en consultation jusqu'au 27 février, tient compte de l'avis de l'Autorité environnementale, des remarques du Comité national du développement durable et du Grenelle de l'environnement ainsi que de contributions d'élus, d'acteurs du monde économique ou associatif ou encore de particuliers, selon le ministère.
(AFP) – PARIS 28/01/2011