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LA VOIX DE NOSTERPACA

La CGT s'adresse par tract aux usagers de la SNCF

15 Février 2011 , Rédigé par nosterpaca Publié dans #DOCUMENT

 

Lu dans la presse de ces derniers jours :

« La SNCF fait panne à voir.

Devant la succession de couacs, le groupe a dû dégainer un plan pour douze lignes à problèmes. Mais le mal est plus profond… »

Libération

« La grève des abonnés du TGV prend une ampleur inégalée… »

L’Humanité

 « Ras-le-bol d’être traités comme du bétail !

Les efforts consentis pour développer les lignes à grandes vitesse (LGV) ne doivent pas conduire la SNCF à négliger les usagers du réseau ferroviaire français, a déclaré hier lundi François Fillon en soudant symboliquement un rail d’une nouvelle LGV… »

Paris Normandie

« Ceux qui n’aiment plus prendre le train. Rien ne va plus entre la SNCF et les usagers excédés par des retards et des annulations… »

Le Monde

« La SNCF tire le signal d’alarme pour la sécurité sur le réseau ferroviaire… »

Les Echos

 

 

USAGERS – CHEMINOTS : EN FINIR AVEC LA CASSE DE LA SNCF !

Améliorer le service public et répondre aux besoins des usagers

 

 

Depuis plusieurs mois, des dysfonctionnements font leur apparition sur le réseau ferré français. La CGT l’avait prédit…

Excédés par la dégradation continuelle de vos conditions de transport, vous êtes nombreux actuellement à agir. A l’instar du train Strasbourg - Port Bou qui a mis 26 heures pour réaliser en partie son parcours, du croisement des TGV en direction de Nantes et de Rennes, mais aussi et surtout des nombreux retards que vous subissez pour beaucoup au quotidien, votre exaspération trouve son expression dans ce type d’action. Ainsi, ce que nous redoutions, annoncions et dénoncions depuis des années, et tout particulièrement en avril dernier, est arrivé : la casse de la SNCF est désormais bien amorcée et se fait durement sentir pour ses usagers. Peu, parmi les médias, responsables politiques et dirigeants de la SNCF, sont enclins à faire le lien entre votre mobilisation et celle des cheminots; et pour cause ! Il s’agit de tout faire pour taire le bien fondé de nos mobilisations, ses revendications et les convergences d’intérêts exprimées par la CGT à cette occasion avec vous.

 

Plutôt que d’infléchir sa politique, la direction de la SNCF préfère se confondre en excuses…

Une nouvelle fois sous le feu des critiques, le PDG de la SNCF préfère se confondre en excuses que d’infléchir sa politique. Annonçant dans la précipitation un plan de renforcement de la qualité de service, il limite toutefois ce dernier sur douze lignes uniquement. Exit par conséquent d’autres relations tout aussi concernées par des

dysfonctionnements à répétition, comme par exemple les 1 700 Km de ralentissements faute d’entretien des installations. En outre, ce plan engagé à partir de mars prochain ne verra, au mieux, de possibles effets que d’ici 18 à 24 mois. A la veille d’une augmentation tarifaire de près de 3%, avec vous, nous ne pouvons qu’être indignés et sceptiques quant à la portée de cette annonce, aux contours, pour le moins, des plus flous.

sur la rentabilité financière à tout prix

Un plan d’amélioration de la qualité de service sous contrainte budgétaire…

Non contente d’avoir supprimé plus de 25 000 emplois de cheminots en huit ans, la direction de la SNCF pour son budget 2011, ratifié dans l’urgence et sous injonction du ministère des

Transports en décembre dernier, prévoit d’en supprimer 1 850 de plus cette année. Dès lors, comment faire plus et mieux avec toujours moins ? Cette situation ne saurait non plus dissimuler les responsabilités des gouvernements, qui n’ont jamais réglé la dette que l’Etat a fait supporter au rail en France, il y a 30 ans, pour les investissements nécessaires aux lignes à grande vitesse. Par ailleurs, nous sommes à même de vérifier aujourd’hui la nocivité de la réforme engagée en 1997 créant Réseau Ferré de France (RFF) avec 20,5 milliards d’euros de dette à la clef liés à l’infrastructure ferroviaire.

 

Un chemin de fer à deux vitesses...

Contraint dès lors aux emprunts sur les marchés financiers et subissant de plein fouet leurs intérêts, RFF n’a de cesse d’augmenter la tarification de ses péages pour chaque circulation de train. Un coût qui a triplé en dix ans et qui représente aujourd’hui 30 % en moyenne du prix d’un billet. Pour autant, les charges financières s’accroissent et l’absence de moyens perdure pour faire face à la maintenance du réseau classique. De fait, un projet de retranchement sur celui-ci de 4 000 Km de ses lignes est à l’étude. Ainsi, les financements réalisés par les régions pour améliorer et développer l’offre de transport ferroviaire régional, dont elles ont la

responsabilité depuis 2002, se heurtent à ce désengagement financier de la part de l’Etat.

 

Une profonde mutation qui, désormais, n’est pas sans risque pour la sécurité…

L’ouverture à la concurrence entraîne dorénavant la multiplication d’acteurs. Ainsi, après RFF, l’établissement public de sécurité ferroviaire (EPSF) complète le dispositif mis en place par la libéralisation progressive du rail pour l’ensemble de ses trafics. En atteste la hausse de près de 30% d’incidents significatifs par million de train-kilomètre en 2008 et 2009, cette profusion, avec l’arrivée de nouveaux exploitants privés, n’est pas sans risque pour la sécurité des circulations. En outre, la dilution des responsabilités qu’elle génère est manifeste. Pour preuve, la récente demande de clarification exprimée par le PDG de la SNCF, quant à désormais, dans ce contexte, sa responsabilité pénale.

La catastrophe ferroviaire déplorée en Allemagne (10 morts) en janvier, nous invite une nouvelle fois à alerter sur le sujet. N’attendons pas l’irréparable pour agir. Car il n’y a pas de fatalité à cette dégradation du service public ferroviaire SNCF, les moyens existent !

 

Les cheminots sont souvent stigmatisés face à la détérioration de la qualité de service. Ils ne sont pas responsables de cette situation, au contraire, les cheminots par leurs luttes expriment leur opposition à la casse du Service Public SNCF.

 

Exigeons du gouvernement et de la Direction SNCF des moyens pour :

􀃎 Le réseau ferroviaire, son entretien, sa rénovation, sa modernisation et son développement ;

􀃎 L’amélioration des dessertes et la régularité des trains ;

􀃎 L’embauche de cheminots assurant au mieux la sécurité des circulations, la sûreté dans les trains et les gares ;

􀃎 Une réelle prise en compte des usagers et de leurs associations dans les instances de concertation (comités de lignes,…).

EMontreuil, le 17 février 2011

  

  NOSTERPACA partage l'essentiel de ce point de vue du syndicat CGT, qui vient en complément du communiqué de la FNAUT reproduit dans l'article précédent. Les actions de tous doivent converger pour mettre un terme à l'entreprise de déconstruction de l'outil ferroviaire. Il n'y a pas de fatalité, il faut une volonté politique. Et donc favoriser le rassemblement de toutes celles et ceux qui regardent l'intérêt général avant l'idéologie.

Tout d'abord les syndicats doivent se mettre en capacité de parler d'une même voix, car il n'y a plus de couverture à tirer. Ensemble et avec le soutien du plus grand nombre d'associations, leur crédibilité sera renforcée. C'est une nécessité pour parvenir à nos objectifs communs. Il est important que le débat soit mené et approfondi.

 

  A lire également :

SNIT : L’AVENIR DES TRANSPORTS DEVANT L’ASSEMBLÉE
Le plan fret de la SNCF engendre « un report modal du rail vers la route estimé à 1 million de camions », selon les parties prenantes au Grenelle environnement.

  http://www.developpementdurablelejournal.com/spip.php?article7476

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