Desserte du GPMM et A 56 (FOS/SALON) = Pas d'alternative au tout routier ?
24 Septembre 2010 , Rédigé par nosterpaca Publié dans #DOCUMENT
Pour la desserte du GPMM (le Grand Port Maritime de Marseille), la question d'actualité est l'inscription par les pouvoirs publics (État et Conseil Régional) du barreau A56 dans le SNIT.
Si l'on suit le raisonnement des experts, le nombre de véhicules n'est pas un bon indicateur pour les GES. Le bon indicateur pour appréhender l'émission de GES issue de la circulation est le nombre d'heures de fonctionnement des moteurs. Ce sont les moteurs en marche qui émettent. Donc les zones les plus fortement émettrices de GES sont les zones de ralentissement et d'embouteillage. De plus, à nombres d'heures égaux, les moteurs tournant au ralenti polluent plus que les moteurs tournant à leur vitesse de croisière.
La première recette pour réduire les GES émis par la circulation consiste par conséquent à créer les équipements permettant de fluidifier cette circulation.
C'est l'objectif affiché en premier de la A 56. Ce qui est logique.
Et nous pouvons comprendre que la Mairie de MIRAMAS se félicite de ce projet et regrette même la limitation à 2x2 voies au parcours nord (nouveau) qui viendra buter au sud aux 2 voies du franchissement du triage et du reste du parcours jusqu'à Fos, Port de Bouc et Martigues. Nous comprenons encore l'importance attachée par la Ville pour qu'elle soit pourvue du barreau sud afin de faciliter la desserte du futur pôle d'échanges de la ville ( Réalisation qui a été a confirmée dimanche 19 septembre par le Président du CR-PACA à la fête "en TRAIN pour l'avenir"! )
Par contre, ce qui est moins logique, c'est qu'aucune alternative à la saturation actuelle du réseau routier ne soit proposée.
Concernant le transit fret FOS/MIRAMAS/CLESUD, en pratique, l'alternative ferroviaire est inexistante, en tout cas largement insuffisante. Actuellement, c'est une Voie Unique qui relie les emprises de Fos ( du Poste de Vigueirat à Fos Graveleau ) vers le site ferroviaire de MIRAMAS, par seulement 14 trains / 24 heures. Il est évident que le choix est vite fait pour les chargeurs. En facilitant la circulation routière entre Fos et Salon, on apporte une réponse immédiate qui plombe les perspectives de repositionner le transport ferroviaire. Sur le principe, l'A56 nous éloigne de notre objectif prioritaire, central et vital pour désenclaver la Région Provence Alpes Côte d'Azur sans subir de nuisances : la création d'un corridor ferroviaire pour relier le GPMM à la plaine du PÔ.
C'est pourtant un enjeu écologique, économique conforme au modèle de développement durable reposant sur le triptyque : compétitivité, emploi-inclusion sociale, environnement-prévention des risques.
Aussi, nous pensons que les associations soucieuses de voir des avancées en matière d'environnement doivent exiger que le même investissement (61 M€) soit réalisé sur l'itinéraire ferroviaire en compensation des nuisances supplémentaires générées à terme par l'autoroute et en perspective de la création du corridor ferroviaire Miramas/Cheval-Blanc/Montgenèvre.
Rappel :
Les engagements de report modal pris par l'État dans la loi et lors des débats publics sont clairement mentionnée dans la loi de programmation du Grenelle de l'environnement de 2009 « A cette fin, l'État accompagnera le développement des capacités portuaires et créera les conditions d'une desserte terrestre efficace des grands ports maritimes français par les modes de transport massifiés, ferroviaire et fluvial, en respectant les milieux aquatiques continental et estuarien. La desserte ferroviaire entre les ports et leur arrière-pays devra ainsi être fortement améliorée par le développement de lignes dédiées au fret et par sa prise en compte dans le cadre de projets d'amélioration du réseau de grandes lignes ou la réalisation de sections nouvelles ».
Notre proposition consiste en une mise en œuvre de ces engagements !
NOSTERPACA