En voiture ? Et bien oui, la fin de l'autosolisme n'est pas pour demain

5 Décembre 2023 , Rédigé par La voix de NOSTERPACA Publié dans #DOCUMENT

Le baromètre Alphabet réalisé par l'Ifop en novembre 2023 montre que pour 82% des actifs méditerranéens, la voiture individuelle reste le moyen de transport privilégié, lors des trajets domicile-travail.

Les motivations sont diverses et variées. L'insuffisance de l'offre et l'absence de garantie pour trouver le service répondant aux besoins éloignent les utilisateurs potentiels (perte de temps, sur-fréquentation, manque de ponctualité, risque de retard) A croire que le temps perdu et les retards subis dans les embouteillages sont passés en perte et profit !

NOSTERPACA s'implique dans le collectif ProvencExpress pour être en lien avec l'ensemble des acteurs économiques et faire valoir auprès de ces populations l'intérêt et la nécessité d'opérer les changements de comportement au plus vite.

En voiture ? Et bien oui, la fin de l'autosolisme n'est pas pour demain

Partager cet article

Repost0

Les enjeux du fret ferroviaire

Quelles mobilités pour un Marseille vivable en 2030 ?

Retour à l'accueil

Commenter cet article

Gilles06

08/12/2023 11:46

Bonjour Ce n’est pas étonnant que l’automobile en PACA reste le mode de mobilité le plus emprunté par les usagers de la région. Et cela n’est en rien nouveau. On aura beau vouloir construire la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur ou LGV PACA, au même titre que quand la LGV Méditerranée a été terminée en 2001, ça ne changera rien au problème, on restera dans une région où l’hyper dépendance à l’automobile est inévitable pour plusieurs raisons. Vouloir construire des lignes ferroviaires exclusivement dédiées aux TGV avec peu de villes desservies, exceptées celles déjà desservies par le trafic grande ligne ne fait qu’aggraver le problème. Et même si c’est vrai Aix en Provence a pu bénéficier du TGV, la gare TGV n’est pas connectée au réseau TER, et on risque de répéter la même erreur avec la gare de Sophia Antipolis ou seul les trains grandes lignes et TGV vont desservir cet endroit sans qu’il soit possible aux usagers vivant par exemple à Mouans Sartoux, Villeneuve Loubet, ou même Grasse et Cagnes sur Mer, d’emprunter les TER afin d’y accéder. Une telle négligence de la part des concepteurs de la LNPCA concernant Sophia Antipolis est impardonnable et après ils ont l’indécence de prétendre qu’il y aura beaucoup moins de circulation automobile pour desservir la technopole, une fois ce projet terminé, la réalité est que cela n’est qu’une goutte d’eau, seule Cannes et Nice vont avoir la possibilité d’y accéder par train, pour les autres, débrouillez vous ! Les usagers des Alpes de Haute Provence voulant prendre le TGV sont confrontés au même problème, on leur propose une desserte par bus pour relier Sisteron et Digne les Bains à la gare TGV d’Aix en Provence, cela ne dissuade pas les usagers de préférer l’automobile. Il est dommage de ne pas avoir réalisé une ligne ferroviaire à double voie électrique entre Grenoble et Nice comme ce fut imaginé au 19eme siècle par l’ingénieur dignois Alphonse Eugène Beau afin de desservir directement depuis Paris à la fois Sisteron et Digne les Bains, et même Gap aurait pu bénéficier de cette desserte ferroviaire, bien plus rapide que faire de longues correspondances pour accéder à la LGV Méditerranée. Avec le projet LNPCA c’est le triomphe d’une vision nihiliste de l’aménagement du territoire de la région PACA où tout est fait dans l’urgence sans tirer les leçons du passé. On justifie sa réalisation parce que rien n’a été fait depuis 150 ans entre Marseille et Vintimille, expliquant pourquoi cette ligne est saturée. Mais n’y a-t-il pas eu aussi des freins politiques derrière cela? À chaque fois qu’il s’agissait soit de proposer une ligne ferroviaire directe soit entre Avignon et Nice ou entre Grenoble et Nice, au cours du 20eme siècle, les décideurs marseillais ont toujours opposé leurs véto à ces projets. Ils ont toujours voulu obliger les trains grandes lignes au départ ou à destination de Nice de passer par Marseille. Et on répète les mêmes erreurs avec la LNPCA, on continue dans la même logique alors qu’il faudrait définitivement séparer le trafic ferroviaire grande ligne au départ ou à destination de Nice de celui de Marseille, en passant non pas par Marseille, mais par les Alpes de Haute Provence, plus direct pour relier Nice au reste de la France, ce qui permettrait un meilleur désenclavement en apportant une meilleure mobilité dans ce département. Si le projet LNPCA est le triomphe d’une vision nihiliste de l’aménagement du territoire de la région PACA cela s’explique surtout par une volonté politique d’imposer les intérêts marseillais avant tout. Le point commun entre l’A51, la LGV Méditerranée et la LNPCA: toutes les trois sont destinées à desservir Marseille. Et on voit comment avec les JO de 2030, nos élus régionaux sont plus préoccupés à améliorer la LNPCA et améliorer la desserte ferroviaire entre Marseille et Briançon plutôt que de chercher des solutions pour améliorer la desserte ferroviaire entre Nice et Briançon, toutes deux concernées par les JO. Même là alors qu’elle n’est pas concernée par les JO, Marseille veut imposer son diktat au niveau de l’aménagement du territoire. Mais on le voit aussi dans le réseau de transport en commun de la région PACA, la très grande majorité des des lignes sont au départ ou à destination de Marseille et des Bouches du Rhône et peu entre les autres départements, hormis entre les Hautes Alpes et les Alpes de Haute Provence, de même qu’entre le Var et les Alpes Maritimes, mais c’est parce que ces dessertes sont en direction de Marseille. « Votre Mobilité Notre Priorité », comme cela est écrit sur les bus Zou LER, vue comment la qualité de service s’est dégradée, on peut en douter. Le problème est que Marseille en voulant trop imposer son diktat au reste de la région PACA, au niveau de l’aménagement du territoire et surtout au niveau des transports en commun, ne permet au reste de la région de bénéficier d’une meilleure desserte ferroviaire entre les autres départements de la région. Il n’est pas étonnant qu’a cause de cela celle-ci reste hyper dépendante à l’automobile et la LNPCA n’y changera rien. Cordialement

Répondre