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LA VOIX DE NOSTERPACA

Téléphérique urbain à Toulouse

24 Mai 2022 , Rédigé par La voix de NOSTERPACA Publié dans #DOCUMENT, #Déplacements du quotidien

Ce type d'installation pourrait être utilisé dans notre région, par exemple pour améliorer la desserte de l'Hôpital Nord de Marseille en créant une connexion avec la gare ferroviaire de Saint-Antoine.

Il est vrai qu'une condition serait nécessaire pour donner du sens à une telle initiative : assurer une offre ferroviaire quantitative ; ce qui n'est pas le cas aujourd'hui puisqu'après la seconde phase de travaux entre Aix et Marseille, le nombre de trains en circulation a diminué de 20%.

Vu sur Loctalis, le média de la Banque des Territoires

Quatrième ville de France, Toulouse a mis en service ce 14 mai un téléphérique urbain, le plus long du pays, destiné à compléter, de façon décarbonée, son réseau de transport en commun.

Toulouse a mis en service ce 14 mai Téléo, le troisième téléphérique urbain de France, après ceux de Brest et Saint-Denis, à La Réunion, et le plus long du pays. Composée de 3 stations, la liaison de 2,7km, qui a été conçue pour fonctionner avec des vents jusqu’à 108 km/h et compte 15 cabines circulant à une fréquence de 1min30 en heures de pointe, franchit la Garonne et s’intègre au réseau de transport existant. "A Toulouse on a un réseau en étoile et on avait besoin d'une liaison transversale dans le sud de l'agglomération, pour aller d'une zone périphérique à une autre, sans passer par le centre", a précisé lors du lancement de Téléo Nicolas Misiak, le président de Tisséo Voyageurs, la régie publique de transport en commun de l'agglomération.
Au départ de la station de métro Université-Paul-Sabatier, les cabines couleur bleu gris s'élèvent vers le CHU Rangueil, au sommet d'une colline, avant de redescendre sur l'autre versant, au-dessus de falaises et de la Garonne, en direction de l'Oncopole, un centre hospitalier et de recherche. Spacieuses, elles peuvent embarquer 34 passagers, dont 20 assis et des fauteuils roulants ainsi que des cyclistes avec vélos, jusqu'à 75 mètres au-dessus du sol. Par beau temps, on distingue au sud la chaîne des Pyrénées.

8.000 passagers par jour

"L'université de sciences Paul-Sabatier, 20.000 étudiants, le CHU, l'Oncopole, ces trois sites doivent travailler ensemble", a souligné le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, au sujet de ce projet d'un coût de 82 millions d'euros. Il espère que Téléo, avec une capacité de 8.000 passagers par jour, contribuera à réduire le trafic automobile, en attendant la troisième ligne de métro, dont le chantier a débuté en 2021. "D'habitude, je mets 18 minutes en navette pour aller au travail, parfois plus le soir avec les bouchons, là seulement quatre !", se réjouit Hili Saloua, 41 ans, employée du CHU de Rangueil. "Pour la première fois, j'ai eu un peu peur, il faut encore que je m'habitue", sourit-elle, parmi les nombreux voyageurs venus découvrir l'installation.
"Ce sont les mêmes cabines que celles de la station de ski de Val d'Isère, dans les Alpes", fait remarquer Jean Souchal, le président de Poma, société spécialisée dans les infrastructures de sports d'hiver, avant de se diversifier dans les téléphériques urbains, de Rio à New York en passant par Barcelone. "On n'est pas en concurrence avec les autres modes de transport, on complète l'offre, le téléphérique va là où les autres (...) ne peuvent plus aller", souligne le chef d'entreprise.

"Très bon bilan carbone"

"Les téléphériques urbains, on en parle depuis une quinzaine d'années, ça se développe, mais doucement, ils présentent des avantages dans les milieux urbains très denses, ou en cas de topographie particulière. C'est un mode de transport très sûr, non bruyant, avec des vitesses commerciales intéressantes", relève Anne de Bortoli, experte en transports de l'Ecole nationale des ponts et chaussées de Paris. Equipement 100% électrique, "son niveau d'empreinte carbone est trois fois moins impactant que le bus et cinq fois moins que la voiture", affirme-t-elle, avant d'ajouter : "Un très bon bilan carbone, il faut absolument réduire au maximum les émissions de gaz à effet de serre en ville, et favoriser le transport en commun électrifié, c'est l'avenir."
Avec seulement cinq pylônes sur 3 km, les ingénieurs de Poma ont aussi tenté de minimiser l'empreinte sur l'environnement. "C'est un mode de transport avec une intégration facile dans un milieu urbain. La vie ne s'arrête pas pendant le chantier. Un chantier de tram, c'est trois ou quatre ans de galère", estime Jean Souchal. Des projets de téléphériques ont été lancés dans d'autres villes françaises comme Ajaccio, Grenoble et Créteil.
"Je pense qu'il peut prendre une dimension loisir. A Medellin, à New York, on a transformé un déplacement en voyage, de façon ludique, affirme le patron de Poma, au lever ou au coucher du soleil, c'est télé-phéérique."
 

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I
les téléphériques sont très sensibles au vent. Pas très indiqué dans un coin exposé au Mistral. Et en cas de panne l'évacuation est très complexe.
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