Réorganisation des guichets SNCF ?
Le démontage continu … la question est posée de la fin des guichets SNCF dans le Val de Durance.
Les postes à tenir, de moins en moins attractifs du fait de la baisse des volumes traités, ont été vidés de leur substance a l’aide des moyens numériques, alors que voici moins de 15 ans, la SNCF avait embauché près de 5000 personnes pour accroitre son action de vente aux guichets.
Faire et défaire …. Il n’en est pas moins vrai :
- Que la SNCF a mis en place tous ces systèmes sans se préoccuper de l’impact humain et, en cloisonnant les sociétés comptablement, les mutations dans une autre société SNCF relève aujourd’hui de l’exploit.
- La mobilité géographique n’a pas fini de faire des dégâts pour ces salariés qui n’ont pas des payes de ministre.
- Que la Région, donneuse d’ordre ne s’en préoccupe pas plus alors qu’elle pourrait envisager d’autres missions sous convention avec la SNCF sur le rôle des guichets et particulièrement en zone rurale ou de montagne,
- Que supprimer les guichets dans les gares où un agent SNCF Réseau effectue des taches de sécurité et un des nombreux non sens de la réforme ferroviaire qui abouti à cloisonner le coût humain pour chaque société de la holding SNCF en zone rurale, plutôt de chercher à valoriser une convention avec la Région qui permettrait à ces agents de tenir également les guichets.
- Qu’une nouvelle fois, l’État ne joue plus son rôle de régulateur sur le terrain en se réfugiant derrière la régionalisation…
Et ce n’est pas avec quatre représentants du ministère des finances, et un du ministère des transport au CA de SNCF, que les chose vont évoluer !
Hélas, nos lecteurs ne découvriront rien dans ces commentaires, le sujet est donc de maintenir une pression sur la Région puisque comme le font savoir les responsables des différentes sociétés de SNCF, « ils ne font qu’appliquer les directives reçues de leur donneur d’ordre ».
Communiqué des organisations syndicales de cheminots
A leur demande, les organisations syndicales CGT, UNSA et FO ont été reçues par
Mme Chantal Eyméoud Vice-présidente de la région PACA à la mairie d’Embrun le 05
janvier 2022. Le but de cette rencontre était de demander à la région de revoir sa position sur la réorganisation en cours dans les espaces de vente de la ligne des Alpes. L’élue nous a confirmé qu’elle allait intervenir sur différents points (Gap et Briançon pour une ouverture en 2x8, voir Embrun) mais que la réorganisation resterait dans les grandes lignes ce qu’elle est actuellement. Lors de cette rencontre, nous avons appris que la SNCF avait proposé, avant même d’avoir terminé cette réorganisation, une deuxième restructuration qui visera cette fois à fermer purement et simplement les guichets de Chorges, Aspres, Serres, La Brillanne et Pertuis.
Ces guichets seront remplacés par des automates !
Le guichet de Sisteron sera lui, ouvert certains jours de la semaine par les agents de
l’EMRC. Cette deuxième vague devrait intervenir au mois de novembre 2022. Cette
disparition massive d’emplois ne vise qu’à faire des économies de «bout de chandelle».
Elle va à l’encontre de la nécessité d’avoir des d’emplois stables dans nos territoires déjà fortement isolés.
Pour nos organisations syndicales, il est inacceptable que les agents de l’EIC présents du 1er au dernier train ne puissent pas vendre des billets ! Nos revendications de «travailler au pays» semblent avoir été partagées par la vice-présidente de la région
PACA qui devrait intervenir en ce sens auprès de la région sur une partie des revendications. Nous devrions nous revoir très prochainement.
Ensemble pour sauvegarder le service public ferroviaire et nos emplois sur la ligne,
les organisations syndicales CGT, UNSA et FO resterons mobilisées pour agir en ce sens.
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