Sans suite
17 Décembre 2020 , Rédigé par La voix de NOSTERPACA Publié dans #DOCUMENT
(extrait d'un article lu sur Mobilettre)
Mauvaise publicité faite à l’ouverture à la concurrence : L’État a décidé de déclarer «sans suite» l’appel d’offres dit Bonaly (Bordeaux-Nantes-Lyon) et n’attribue pas le contrat à la SNCF.
Pour motif d’intérêt général résultant d’une insuffisance de concurrence»: sans surprise, l’État a donc pris acte de l’échec de son premier appel d’offres ferroviaire hexagonal, et signifié ainsi aux quatre protagonistes sa décision de le déclarer sans suite, dans une lettre qu’il leur a expédiée en ce milieu de semaine.
Concrètement, cela signifie que le seul à être resté dans la course, l’opérateur sortant SNCF, ne se verra pas attribuer le contrat d’exploitation des deux lignes Nantes-Bordeaux et Nantes-Lyon. Dans une communication interne, l’entreprise publique «regrette qu’il n’ait pas été permis à l’entreprise et aux agents engagés de démontrer la qualité de l’offre préparée depuis des mois, leur expertise, et leur capacité à innover au service des voyageurs.» Jean-Pierre Farandou, lors de ses auditions parlementaires relatives au renouvellement de son mandat, avait pourtant souhaité que l’État attribue le contrat à la SNCF.
L’État pouvait-il faire autrement? Une attribution à la SNCF aurait signifié une forme de renoncement à sa stratégie d’ouverture à la concurrence, qui a servi de justification au nouveau pacte ferroviaire de 2018. Et la DGITM y aurait perdu encore un peu plus de crédibilité. La décision de déclarer l’appel d’offres infructueux a donc été prise assez vite, au début du mois de décembre.
Après le «sans suite» de l’appel d’offres, quelle… suite pour l’exploitation de ces Trains d'Équilibre du Territoire ? «L’État examinera les conditions d’une relance de la procédure de mise en concurrence, dès lors que les perspectives sur l’issue de la crise sanitaire seront clarifiées», est-il indiqué aux protagonistes.