Services Express Métropolitains
Le schéma directeur remis au gouvernement par SNCF Réseau, le 9 octobre 2020, présente un plan d’ensemble pour les grands nœuds ferroviaires, avec l’objectif de développer de nouveaux services métropolitains (SEM pour services express métropolitains ou RER pour réseau express régional).
SNCF Réseau a défini un schéma directeur qui développe :
- les défis posés par la métropolisation du territoire en termes de mobilité et des réponses que le mode ferroviaire peut y apporter ;
- une caractérisation des services express métropolitains, les clés potentielles de leur succès et les aspects techniques pour leur bonne prise en compte dans le réseau ferroviaire ;
- les enjeux, les projets et les investissements nécessaires associés dans chaque territoire ;
- des propositions de renforcement des partenariats et de poursuite de la démarche.
Le rapport et sa synthèse sont en pièces jointes en fin d'article.
Nous y apprenons avec plaisir que Marseille et Nice disposent déjà de véritables projets. Décidément, notre région Provence-Alpes-Côte d'Azur aura toujours un temps d'avance en matière de Transports Publics de voyageurs ...
Communiqué vu sur le site de SNCF RESEAU =
Le 9 octobre dernier, à l’occasion de la visite du poste d’aiguillage de Strasbourg, Matthieu Chabanel, directeur général délégué de SNCF Réseau, a remis à Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports, un rapport sur le développement des « services express métropolitains » au sein des étoiles ferroviaires. L’objectif est d’accompagner la croissance de l’offre de transport dans plusieurs grandes agglomérations de l’Hexagone. Pour financer les études nécessaires, le ministre a annoncé à cette occasion une enveloppe de 30 millions d’euros dans le cadre du plan de relance.
80 % des Français vivent désormais en zone urbaine et 1,5 million d’habitants supplémentaires sont attendus dans les grandes métropoles régionales à l’horizon 2030. Comment répondre aux besoins de mobilités que la croissance des villes va engendrer tout en diminuant les émissions carbones ? En doublant « la part modale du transport ferroviaire autour des grands pôles urbains d’ici dix ans », a indiqué le ministre en recevant le rapport des mains de Matthieu Chabanel. Le chemin de fer – économe en espace et en énergie, respectueux de l’environnement – a en effet tous les atouts pour être la colonne vertébrale des offres de transports que les grandes métropoles mettront en place à l’avenir.
Pour le directeur général délégué de SNCF Réseau, le rapport sur les « services express métropolitains » (SEM) doit servir de point de départ à cet ambitieux projet : « Il faut connaître les besoins de service des différents territoires avant de construire des infrastructures nouvelles. » SNCF Réseau invite donc les Régions et les grandes agglomérations françaises intéressées à définir le niveau de service qu’elles envisagent, de façon à mettre en œuvre une stratégie d’investissement cohérente, combinant déploiement de solutions technologiques et aménagement d’infrastructures.
Trains fréquents, haltes judicieuses et articulation multi-modale
Le rapport propose d’ores-et-déjà de nombreuses indications sur les caractéristiques de ces futurs services express métropolitains. Ils devront proposer une offre adaptée et de qualité : trains fréquents sur de larges plages horaires, haltes aménagées au plus près des besoins et bonne articulation avec les autres modes de transports, billet commun à la clé. Le matériel roulant sera capacitaire, avec de bonnes performances de freinage et d’accélération pour pouvoir multiplier les arrêts sans perte de temps. Enfin d’importants travaux seront à réaliser sur les étoiles ferroviaires, qui n’ont pas pour l’heure la capacité d’accueillir des services express métropolitains. « Ce rapport permettra d’utiliser utilement les 30 millions d’euros que nous avons mobilisé dans le plan de relance pour étudier ces nouveaux services », s’est félicité Jean-Baptiste Djebbari. Cette enveloppe s’ajoute aux 4,7 milliards d’euros du volet ferroviaire du plan de relance. Le Ministre a fixé par ailleurs « à l’horizon 2023-2024 la mise en œuvre des premiers travaux. » Bordeaux, Strasbourg, Marseille, Nice et Grenoble disposent déjà de véritables projets. Une vingtaine de grandes métropoles et autres agglomérations sont en passe de leur emboîter le pas.