Train de nuit
13 Juillet 2020 , Rédigé par La voix de NOSTERPACA Publié dans #DOCUMENT
C’est au Gapotel que les associations de défense du train de nuit Briançon-Paris ont convié samedi 11 juillet les élus concernés et la presse pour contester les arguments de la SNCF sur la suspension de la ligne en 2021.
Plus de quarante personnes ont partagé leur volonté commune de voir circuler le train de nuit Paris - Briançon en 2021, et ce en dépit des prétextes avancés depuis un an par la SNCF pour justifier un transfert par cars pendant les travaux programmés sur l'itinéraire habituel via Livron, Crest, Die et Luc-en-Diois.
Comme a pu en témoigner un utilisateur en séance, "le car de nuit, c'est tout ce qu'il ne faut pas faire : inconfort, impossibilité de s'endormir, réveil inopiné sur les aires de repos, les toilettes à bord étant inopérantes"...
Les associations ont pu présenter la faisabilité avérée du passage de ce train par la ligne Cavaillon-Pertuis, sans conséquence sur les temps de parcours (+ 4 mn) ni sur les trains régionaux.
Elles ont également évoqué les actions à mener pour, au-delà des courriers argumentés déjà envoyés, obtenir que la circulation de ce train soit commandée par la DGITM à la SNCF, au titre des obligations de service public.
« Des travaux sont prévus simultanément pendant neuf mois sur les voies de Grenoble et Valence et la SNCF n’envisage que des autocars depuis Paris pendant cette période, explique Raymond Pelloux, vice-président de Mobilité alpine au nom du collectif vent debout contre cette décision. Nous avons proposé une alternative par une ligne passant par Avignon, Pertuis et Cavaillon. La SNCF a objecté de nombreuses difficultés techniques auxquelles nous avons apporté des réponses viables, argumentées et réglementaires. Nous n’avons pas eu de réponse de la SNCF et personne n’a daigné répondre à notre invitation. Nous avons donc provoqué cette réunion pour présenter notre argumentaire aux élus. Deux sénateurs, Patricia Morhet-Richaud et Guillaume Gontard (38) étaient présents et nous leur avons demandé d’interpeller le gouvernement afin qu’il impose à la SNCF d’appliquer la loi LOM qui enjoint de faire circuler quotidiennement ce train. Nous n’avons pu bénéficier de la présence d’autres élus, en raison du remaniement ministériel et de l’élection des grands électeurs. »
Par cette option, le collectif estime que la liaison Paris-Briançon pourrait se faire sur les mêmes durées. « Si ce train circule à 110 au lieu de 80 km/h en vallée du Rhône (il peut circuler jusqu’à 160), il ne perdrait que quatre minutes sur l’horaire habituel », souligne Raymond Pelloux.
« Le maintien de cette ligne est un enjeu crucial sur le plan économique vis-à-vis du tourisme mais aussi pour les gens amenés à monter souvent à Paris, notamment justement certains élus qui l’utilisent régulièrement », insiste le collectif.
Lequel a dû faire face à la difficulté d’avoir un interlocuteur identifié à la SNCF. « C’est devenu un agglomérat de services qui se renvoient la balle, dénonce un des membres du collectif. »
MOBILITES ALPINES : QUAND IL EST QUESTION DE TRANSPORTS...
Être force de proposition.... 27 février 2018, un collectif d'associations et d'usagers du train des Alpes de Haute Provence se réunissent pour proposer une voie alternative à la voie verte ...
https://www.alpes-et-midi.fr/article/mobilites-alpines-question-transports