Réinventer le ferroviaire
2 Juillet 2020 , Rédigé par La voix de NOSTERPACA Publié dans #DOCUMENT
Sous le titre « Railcoop veut réinventer les transversales ferroviaires » cet article lu dans Mobitelex précise les ambitions de la coopérative :
Le réseau ferroviaire français, en étoile, a toujours été malhabile avec les transversales. Trop long, trop compliqué à exploiter. Les TGV intersecteurs sont un peu les parents pauvres de la grande vitesse d’autant que le choix des technicentres a continué à obéir à la logique des dessertes radiales. A la faveur des mouvements pour la défense du climat et la desserte fine des territoires, l’association Railcoop, qui a vu le jour il y a un an, tente de relancer les transversales ferroviaires sur lignes classiques.
Société coopérative d’intérêt collectif installée en Occitanie, à Figeac, Railcoop revendique aujourd’hui 1000 sociétaires. Elle a déposé auprès de l’ART quatre notifications visant à l’exploitation de services de voyageurs longue distance. Pour l’instant, toutefois, Railcoop ne dispose ni de licence d’exploitation ni de certificat de sécurité ferroviaire. Elle espère les obtenir d’ici avril prochain. Premier objectif : « ressusciter » Bordeaux-Lyon où elle estime que le potentiel est de 690 000 voyageurs par an, avec un itinéraire alternatif, via Aurillac (un aller-retour quotidien) ou via Guéret (trois aller-retours quotidiens). Le premier itinéraire desservirait Bordeaux, Libourne, Périgueux, Brive, Bretenoux-Biars, Aurillac, Neussargues, Issoire, Clermont Ferrand, Vichy, Roanne, Lyon Part Dieu et le second Bordeaux-Libourne-Périgueux, Limoges, Saint-Sulpice Laurière, Guéret, Montluçon, Gannat, Saint Germain des Fossés, Roanne, Lyon Part Dieu.
Railcoop envisage par ailleurs la réalisation d’un service Lyon-Thionville et Toulouse-Rennes. Dans le cas de Thionville-Lyon (via Metz, Nancy, Toul, Neufchâteau, Culmont-Chalindrey, Dijon, Beaune, Châlon sur Saône et Macon) ce serait un aller-retour par jour et dans le cas de Toulouse-Rennes (via Montauban, Cahors, Brive, Limoges, Poitiers, le Futuroscope, Châtellerault, Tours Ville, le Mans et Laval) ce seraient deux aller-retours quotidiens. Ces quatre dessertes seraient supposées démarrer au service annuel 2022 (soit mi-décembre 2021).
Railcoop envisage l’exploitation avec du matériel Alstom Coradia Liner (6 unités de 200 places pour chaque desserte). Si ce matériel peut convenir à une desserte de cabotage comme Toulouse-Rennes, en revanche, sur un trafic de plus longue distance comme Lyon-Thionville, on peut s’interroger sur son adéquation. Railcoop envisagerait de s’adresser à un « loueur », type Akiem ou Alpha Trains, ce qui pose le problème de sa solidité financière pour pouvoir offrir aux loueurs une garantie suffisante, de l’ordre de 1,5 M d’Euros. Railcoop aimerait bien que des communes ou collectivités locales deviennent sociétaires (la part minimale est à 100 euros) et surtout que l’État se porte garant pour l’accès au matériel roulant.
Railcoop, la coopérative qui fait renaître les lignes de train abandonnées
C'est un nouvel acteur qui bouscule le petit monde ferroviaire : Railcoop a choisi une gouvernance coopérative et de relancer des lignes abandonnées par la SNCF, plutôt que de se tourner vers ce...
https://reporterre.net/Railcoop-la-cooperative-qui-fait-renaitre-les-lignes-de-train-abandonnees