LOM et trains de nuit
6 Avril 2019 , Rédigé par La voix de NOSTERPACA Publié dans #DOCUMENT
Le sénat s'intéresse aux trains de nuit
Les sénateurs s'impliquent pour le retour des trains de nuit. Pas moins de 7 amendements ont été proposés sur la future Loi d'Orientation des Mobilités (LOM) actuellement en débat au Sénat. La demande provient particulièrement des territoires de montagne. Des Sénateurs des Pyrénées ont proposé par exemple un amendement qui permettrait « d’envisager la création d’autres trains de nuit sur de nouvelles liaisons, pour desservir, par exemple, les Pyrénées. ». Même demande d'autres massifs : « et pourquoi pas le cœur du Massif Central. Aurillac avait un train de nuit qui a été supprimé en 2003. Et ça a contribué à aggraver encore notre enclavement, de façon très importante. » a plaidé la sénatrice du Cantal Josiane Costes.
Mme la Ministre des Transports a pu répondre qu'elle « partage totalement la conviction que le train de nuit est une bonne réponse » pour certains territoires, tout en précisant qu'elle s'est « rendue en train de nuit au congrès des maires ruraux. » Le financement, par contre restera pour l'instant limité : le gouvernement prévoit des nouvelles rames intégralement neuves pour un montant de 3.7 milliards d'euros (Md€), mais uniquement pour les Intercités de jour. Certains sénateurs ont bien sûr proposé un investissement de 1.5 Md€ sur 10 ans pour construire un réseau national et européen de trains de nuit. Mais pour l'instant il faudra se contenter de 30 millions € pour prolonger la durée de vie d'une petite partie du parc de trains de nuit existants déjà âgés de près de 40 ans.
En revanche, l'amendement défendu par le Sénateur de l'Isère Guillaume Gontard et le groupe RDSE a été adopté : il engage l’État à étudier le développement de « l’offre des trains de nuit au regard de leur intérêt pour la réponse aux besoins et leur faible empreinte écologique. » Dans les prochains mois, la Loi LOM - censée orienter les Mobilités pour les prochaines décennies - continuera à être débattue au parlement. Alors, les trains de nuit trouveront-ils le financement dont ils ont besoin ?