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TGV Paris-Grenoble/Avignon : la SNCF devra fournir des explications
1 Juillet 2012 , Rédigé par nosterpaca Publié dans #DOCUMENT
Après les incidents en chaîne qui ont ponctué la nuit des passagers du Paris-Grenoble-Avignon, la SNCF devra donner des explications au ministre des Transports.
Le TGV Paris-Grenoble-Avignon, qui a connu des perturbations ayant occasionné de forts retards dans la nuit du vendredi 29 à samedi 30 juin, a été "victime d'un rare incident technique", a indiqué la SNCF.
Pour en savoir plus sur le déroulement de ces événements :
http://alpes.france3.fr/info/tgv-paris-grenoble--causes-et-consequences-74738344.html
http://alpes.france3.fr/info/les-34naufrag233s34-du-tgv-paris-grenoble-74728877.html
En attendant, le ministre délégué aux Transports Frédéric Cuvillier a demandé au président de la SNCF Guillaume Pepy "de lui fournir des explications sur les incidents de cette nuit et de lui remettre un rapport dans les tout prochains jours".
Le nouveau ministre annonce qu'il recevra M. Pepy dès le 12 juillet, pour aborder "les actions évoquées par le rapport et les mesures plus générales que compte prendre la SNCF pour améliorer la qualité du service offert aux voyageurs".
Pour prendre connaissance du communiqué, suivre le lien :
Commentaires NOSTERPACA :
Le changement, c'est maintenant !
Ce nouvel incident met en cause la fragilité du fonctionnement de notre système ferroviaire.
C'est une occasion que peut saisir Monsieur Cuvillier s'il veut marquer la rupture avec les orientations de ses prédécesseurs.
Avant tout autre chose, il convient d'exiger un bilan de la mise en concurrence des services ferroviaires. Pour NOSTERPACA, cette orientation libérale a abouti au démantèlement d'un outil efficace pour des raisons exclusivement idéologiques.
Non seulement il serait sain de regarder les conséquences de la partition RFF/SNCF, - il doit bien se cacher quelque chose de cet ordre derrière les difficultés qu'a rencontré le TGV pour poursuivre son trajet de Lyon à Grenoble – mais aussi de la gestion par activités de l'entreprise qui continue à s'appeler pour le grand public « SNCF ».
Cette orientation conduite depuis 1997 a complexifié la gestion du mécanisme d'horlogerie géante qu'était la SNCF historique. Il en résulte une efficacité moindre des différentes fonctions dont les objectifs ne sont plus complémentaires, chacun ayant sa logique de rentabilité propre. Les services sont passés d'un objectif de production de trains à un objectif de résultat comptable. Le FRET est géré de manière autonome comme les voyageurs où la différence est faite entre Grandes Lignes et TER.
Pour revenir à une situation plus satisfaisante, il y a vraiment besoin d'une analyse détaillée et objective de l'ouverture à la concurrence, d'une part, et de la gestion interne à la SNCF, la gestion par activités poussée jusqu'à la gestion par marchés au FRET. Sachant que chaque fonction a la maîtrise des outils de sa production : exploitants mais aussi matériel de traction et Agents de Conduite alors que MLMC (Multi-Lots-Multi-Clients) n'aurait pas de locomotives affectées !
Les décideurs doivent être en mesure d'évaluer les effets de leurs décisions. En matière de ferroviaire, qu'avons nous gagné en qualité de services offerts et en baisse des coûts de production ? Monsieur Pepy va présenter un rapport à son ministre de tutelle sans répondre à cette question.
Mais au fait, qui pourrait bien y répondre ?????
