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Mettre en œuvre une véritable politique de report modal.
Parce que les transports en région Provence-Alpes-Côte d’Azur constituent un enjeu majeur en termes d’économie et de santé publique, l’association NOSTERPACA a proposé cette journée découverte des outils de production des transports ferroviaires, le 7 février 2012, avec une approche du fonctionnement de la gare de triage de Miramas et la visite de CLESUD
La région PACA a un fort retard concernant le développement des modes de transports propres. Cette prégnance du tout routier engendre de fortes conséquences sanitaires et une pollution atmosphérique importante. En région PACA il est donc vital aujourd’hui de sortir de simples déclarations et de passer à l’action en mettant en œuvre un véritable report modal. C’est en tout cas ce à quoi s’est engagée l'association NOSTERPACA en lien avec le réseau Union Régionale Vie et Nature - France Nature Environnement.
Parce que cet enjeu est majeur, il est donc important de bien connaître le fonctionnement des installations existantes qui participent à la production de transports ferroviaires de marchandises. Avoir une bonne connaissance technique de ces sujets permettra d’étayer des positionnements favorables aux modes alternatifs
C’est Robert FRANCESCHI, Cadre Honoraire SNCF et ex-dirigeant du Triage de Miramas qui a décortiqué la technique du triage.
Mais qu’est-ce qu’un triage ?
Un triage ou une gare de triage est une gare ferroviaire spécialisée où les wagons de marchandises isolés de leur rame initiale sont triés pour être incorporés dans
de nouveaux trains de marchandises (fret).
Un triage est une installation spécialisée dans le traitement du trafic de fret, de plusieurs kilomètres de long, qui se compose de trois parties :
Un faisceau de réception (de 16 voies, à Miramas) où sont reçus les trains devant être débranchés (triés).
Un faisceau de débranchement ou triage (de 48 voies, à Miramas) où sont débranchés les wagons des trains à l’arrivée
Un faisceau attente au départ (de 11 voies, à Miramas) où sont « tirés » les trains en attente de départ …
Pour en savoir plus : 
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Frédéric VIGOUROUX, Maire de Miramas et Yves VIDAL, Maire de GRANS sont intervenus après cette présentation technique pour situer les enjeux économiques et environnementaux au
regard des outils disponibles.
Les deux élus, aux responsabilités multiples et complémentaires, ont réaffirmé leur volonté de développer une logistique ferroviaire avec le transport combiné rail-route et faire de CLESUD un exemple conforme au Grenelle de l’environnement.
Frédéric VIGOUROUX a réitéré son envie de privilégier le train et le développement du triage avec la percée du Montgenèvre, tout en soulignant : << 2000 poids
lourds passent quotidiennement par le Centre Ville et son contournement s’impose >> a-t-il indiqué. Parlant de CLESUD, M. le Maire de Miramas a souhaité que la SNCF et Geodis s’engage
davantage dans la démarche commune.
Avec Yves
VIDAL, Maire de GRANS, nos édiles font tous deux le constat que cette plate-forme logistique de 280 hectares idéalement située entre les deux communes, le triage de Miramas d’une part et le Grand
Port de Marseille à Fos d’autre part, dispose, d'un terminal de 60 hectares pour le transport combiné rail-route; Que cette plate-forme veut et doit contribuer à un meilleur équilibre des trafics
entre le mode routier et le mode ferroviaire et au développement d’une logistique éco-responsable. Mais, alors même que le chantier multimodal est opérationnel depuis trois ans, un seul train par
jour circule. En cause, des créneaux horaires qui ne conviendraient pas aux entreprises. Résultat : << Nous avons un outil fabuleux représenté par le
ferroutage sauf qu’il ne se développe pas, a déploré Yves VIDAL. L'activité fret ferroviaire est en pleine récession sur ce site.>>
De même, pour aller dans le sens du développement durable, il faut savoir que l'un des projets du Syndicat Mixte d’Equipement Euro-Alpilles concerne, depuis 3 ans,
l'amélioration de la qualité environnementale du secteur.
Et Frédéric VIGOUROUX d’insister sur sa déception << d’un Grenelle de l'environnement pas adapté à la réalité >>, en citant l’exemple du chantier de
panneaux photovoltaïques aujourd'hui menacé pour des raisons de coût !
Après avoir présenté l'association qu'il préside, Gilbert SOULET est revenu passionnément sur cette percée du Montgenèvre : nous estimons vitale pour l’économie de
notre Région, du Grand Port Maritime de Marseille GPMM, cette percée qui revalorisera aussi le triage de MIRAMAS et les Départements traversés des Bouches du Rhône, du Vaucluse, via la
Bifurcation de Cheval-Blanc, des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes. Ici, sans le Fret, le 04 et le 05 se verront malheureusement privés de trains, puis de rails.
Certes, nous savons que le Lyon-Turin a les faveurs de nombreux décideurs et que les institutions et les assos chez les Rhône-Alpins se font entendre plus et
mieux que nous le faisons en PACA;
Et si nous avons jusqu’ici présenté notre Projet comme le parfait complément du Lyon-Turin, et en faisant toujours le forcing pour que son inscription soit effective dans le Schéma National des
Infrastructures de Transport (SNIT) et le réseau de Transport transeuropéen (RTE-T), nous faisons remarquer que le massif Alpin est percé pour le rail sauf dans le Briançonnais!
De plus, NOSTERPACA met en avant l’argument de la distance gagnée (250km), et la balance des coûts : d’une part 25 milliards / Contre 10 fois moins, alors que l’Autoroute A8 est de plus en plus
encombrée par les PL (Matières dangereuses comprises) à la traversée des Bouches du Rhône, du Var et des Alpes-Maritimes en s’engorgeant à Vintimille, et que ce trafic PL ne sera pas résorbé par
le Lyon-Turin, les trafics n’étant pas les mêmes.
Pour le développement du GPMM, il a souligné la faible infrastructure ferroviaire à FOS qui permet seulement la circulation de 19 à 21 circulations quotidiennes car une Voie Unique relie seulement de Poste de Graveleau à celui de Lavalduc, Une Double Voie s’y impose.
L’organisation de cette journée dense en informations et débats a été réalisé par l’équipe d’Amanda BOUARD, Chargée de mission de l'URVN-FNE PACA en coopération avec les services techniques des collectivités.
Y ont pris
part la SNCF avec Mme Muriel BUSICCHIA, Chef de la plateforme Fret de Miramas, M. Stéphane COPPEY, Conseil régional PACA, Chargé de mission auprès de M. Jean-Yves PETIT, Vice-Président aux
Transports, Mme Alexandra BROTELLE du Port de Marseille-Fos (GPMM), M. Benjamin GILORMINI, Directeur de la production-EPAD Ouest Provence, Centre logistique sud européen, des élus M. Frédéric
VIGOUROUX, Maire de MIRAMAS, Conseiller Général des BdR, et M. Yves VIDAL, Maire de GRANS Vice-Président du syndicat intercommunal Ouest Provence. La DREAL était présente. Une délégation
régionale de la CFDT des Transports s’était jointe à cette journée, la CGT des cheminots s’était excusée. .
C'est au total une cinquantaine de personnes qui ont participé, malgré un vent violent et glacial, l’état grippal de certains, excusés, et les mouvements sociaux affectant des TER qui en ont empêché quelques autres ...
La satisfaction de pouvoir approcher des réalités de production et d'en mesurer l'importance a été dite. Mais très rapidement une question surgit : et maintenant, quelle suite …. ?
NOSTERPACA et l'URVN-FNE PACA ne manqueront pas de proposer un prochain rendez-vous
|Pour un reportage photos complet : http://www.pertuisien.fr/flash.php?flash=35441 ]
La plateforme logistique CLESUD
A la croisée des axes de communication de l'Europe du Nord, par la vallée du Rhône et de l'arc méditerranéen Espagne-Italie, Clésud, plateforme logistique continentale, est l'un des trois points du triangle logistique majeur de l'Europe du sud.
Elle est complémentaire de Fos-Distriport, plateforme logistique maritime pour les grands armateurs et transitaires, et de l'aéroport de Marseille Provence, plate-forme de fret aérien pour les opérateurs et les compagnies aériennes.
Clésud associe sur 280 hectares, situés sur les communes de Miramas et de Grans, une zone d’entrepôts, un centre de vie ainsi qu’un chantier multitechnique de 60 hectares pour le transport combiné rail-route.
Aujourd’hui, Clésud c’est :
☛ 1 400 emplois dont 60% de CDI en vitesse de croisière et 2 000 emplois en période de pointe (des agents de quai, des préparateurs de commandes pour l’essentiel et quelques agents administratifs).
☛ 1 500 camions par jour, 7 000 wagons par an, 620 000 m2 de bâtiments.
UNE ZONE A TRES FORT POTENTIEL
