Brouille entre SNCF et RFF
21 Avril 2011 , Rédigé par nosterpaca Publié dans #DOCUMENT
LEMONDE.FR avec AFP | 20.04.11 | 10h26
Les patrons de la SNCF et de Réseau ferré de France (RFF), Guillaume Pepy et Hubert du Mesnil, sont convoqués cette semaine par l'Etat. Ce dernier entend les "recadrer" après les attaques réciproques auxquelles se sont livrés récemment les deux groupes, affirme, mercredi 20 avril, La Tribune.
Il s'agit de faire en sorte que "les deux garnements arrêtent de s'étriper dans la cour de récréation", selon le journal économique qui cite un proche du président Nicolas Sarkozy. "Vu le travail à faire, il y a sûrement mieux à faire que de se chamailler. La SNCF doit notamment améliorer la qualité de ses services, développer le fret et RFF doit moderniser le réseau et développer les lignes à grande vitesse", ajoute cette source.
"DE MANIÈRE ÉGOÏSTE"
Selon le quotidien financier, la réunion convoquée par le secrétaire d'Etat aux transports, Thierry Mariani, serait prévue jeudi 21 avril. Les relations entre les deux groupes sont difficiles de longue date et l'ensemble de l'organisation du ferroviaire en France doit être revue, selon le patron de la SNCF.
Ce modèle, dans lequel la SNCF exploite les lignes et RFF gère les infrastructures, se dirige, d'après M. Pepy, "vers une impasse financière", ce qui "conduit chaque acteur à agir de manière égoïste". "Notre système RFF-SNCF n'a pas d'avenir. Ce modèle n'optimise pas la dépense collective", a-t-il jugé fin mars dans un entretien au Monde.
Concernant la dégradation du service ferroviaire, le patron de la SNCF a estimé qu'"avec les crises énergétique et financière le train retrouve une pertinence, mais les décisions n'ont pas toujours suivi à temps". "Personne, y compris à la SNCF, n'avait anticipé un tel retour en grâce du train", a-t-il souligné. RFF "engage des travaux – et c'est tant mieux ! – mais, dans l'immédiat, ils allongent les parcours ou génèrent des retards", a-t-il conclu.
Le dernier de ces tiraillements entre les deux groupes remonte à la semaine précédente, lorsque la SNCF a déposé un recours contre RFF auprès de l'Autorité de régulation des activités ferroviaires, le gendarme du rail, pour discrimination dans l'attribution de sillons, les créneaux de circulation des trains.
http://www.lemonde.fr/imprimer/article/2011/04/20/1510174.html
Avec NOSTERPACA et bien d'autres organisations, les citoyens doivent exiger un débat public approfondi sur les conséquences de démarches idéologiques qui ont conduit à la déconstruction d'un outil ferroviaire intégré.
Il est plus que temps de faire le bilan en terme économique des décisions prises sous prétexte des contraintes européennes. Les décideurs nous doivent des comptes.