Great British Railways renationalisation du chemin de fer britannique
9 Juin 2025 , Rédigé par La voix de NOSTERPACA Publié dans #Informations diverses, #débats
D’ici 2028, 12 compagnies ferroviaires privées opérant sur le sol britannique vont être absorbées par la nouvelle compagnie publique : Great British Railways. La parenthèse qui aura duré une trentaine d'années se referme progressivement pour le rail britannique. Ainsi, une loi pour faire revenir le transport ferroviaire dans le giron public a été approuvée en 2024 par le Parlement britannique.
La réforme fait passer les opérateurs privés dans le giron public à l'expiration de leurs contrats - ou plus tôt en cas de mauvaise gestion - pour les regrouper dans un organisme nommé « Great British Railways ». Cela permettra, selon le gouvernement, d'éviter de payer des compensations aux exploitants actuels, dont les différents contrats expireront d'ici 2027. Quatre opérateurs sur quatorze en Angleterre sont déjà revenus sous contrôle public ces dernières années en raison de leurs mauvaises performances.
Dans la même période, le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d'Azur se réjouit d'être la première entité régionale à attribuer un lot (en l’occurrence Marseille-Nice) à un opérateur privé. Si la qualité des services offerts actuellement par SNCF Voyageurs est une réalité affligeante, cela a peu à voir avec le statut de l'opérateur. En effet, les rames utilisées pour assurer ces navettes arrivent au terme d'une brillante carrière, après une extraordinaire longévité. Mis en service à partir de 1975, ce matériel CORAIL, contraction des mots Confort et Rail, apte à 200km/heure, aura été la traduction concrète du savoir-faire français en matière de ferroviaire à une époque désormais révolue.
Autre caractéristique du contrat noué, Transdev, qui va opérer sous l’appellation Rail Sud Inter Métropoles RSI, bénéficiera de la réalisation d'ateliers d'entretien dédiés sur les sites de Nice et de Marseille. Alors, avec du matériel neuf et une maintenance facilitée, ne serait-il pas déconcertant de ne pas connaître une amélioration du service offert ?
Mais l'essentiel n'est pas là. L'outil ferroviaire gagne en productivité lorsque les différents services opérationnels agissent dans une structure intégrée, ce qu'a remis en place le gouvernement britannique. Ici, c'est l'inverse qui s'amorce. Jusqu'à quand et à quel prix ?