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Réaction d'un député après le comité de suivi des dessertes ferroviaires des lignes Paris-Briançon et Paris-Nice
12 Janvier 2023 , Rédigé par La voix de NOSTERPACA Publié dans #DOCUMENT, #Val de Durance-Alpes-Montgenèvre
NOSTERPACA a été destinataire d'un courrier signé Joël GIRAUD, ancien ministre, Député des Hautes-Alpes, utilisateur et fervent défenseur des services ferroviaires. Cela fait suite au CDSF Paris-Briançon/ Nice du 09 décembre 2022. L'ancien Ministre s'adresse aux participants de cette réunion dont était un représentant de NOSTERPACA.
Bonjour,
Vous avez été surpris pour certains d’entre vous par la dureté de mes propos sur la gestion par la SNCF du train de nuit Paris Briançon mais je vais les illustrer par l’aventure ferroviaire que j’ai vécue dans le train le soir même de notre visio.
Le 8 décembre, le train Paris-Briançon était bondé car il n’avait pas circulé le 7, seul train à avoir été supprimé pour fait de grève ce jour-là. Les voyageurs avaient donc dû repayer au prix fort une place le vendredi 8.
Ce vendredi 8, un « incident de personne » survenu à Ste Geneviève des Bois perturbait le trafic. Tous les trains étaient donc annoncés avec des retards importants, à l’exception des trains de nuit, ce qui semble logique puisque ces trains ne passent pas à Ste Geneviève des Bois.
Au final, les trains de nuit n’ont pu partir qu’avec 2h50 de retard, au motif (dixit la SNCF) que « les trains doivent partir dans l’ordre ».
Une fois l’accès autorisé au train, le matériel est une autre surprise. La voiture 8 (1ère classe) n’est pas une voiture rénovée mais très ancienne, jamais nettoyée à telle enseigne que je découvre dans la couchette un camembert millésimé 2015 (sous le dossier réhaussable de la couchette).
Les WC fuient et la moquette est imprégnée sur 1/3 de la voiture.
Mais le meilleur est à venir.
Arrivé à Gap, avec 2h40 de retard, le train marque l’arrêt mais ne redémarre pas. Nous apprenons au micro que le temps de conduite du conducteur étant dépassé, le terminus sera à Gap et qu’il est inutile de nous presser car aucune correspondance pour Briançon n’est prévue.
Le système D fonctionne alors, stop, taxi, quelques cars sont trouvés mais pas assez de place pour les 200 passagers bloqués, la plupart prendront un train provenant de Marseille et qui arrivera (avec retard) à Briançon à 12h30.
Le retard du train était connu et pour autant la SNCF n’a rien anticipé.
Pour couronner le tout, seuls les agents du dépôt de Valence sont habilités à conduire ce train, on se demande pourquoi personne n’est formé à Veynes. Encore un mystère qui démontre le talent de la SNCF.
Bref, pas un des voyageurs présents ce jour ne retentera l’expérience du train de nuit.
Comment fidéliser une clientèle dans ces conditions ?
Si les destinataires de ce mail ayant une responsabilité dans ce fiasco (l’AOT État et la SNCF) veulent bien me répondre, j’en serais ravi.
Je rajoute qu’une personne polyhandicapée était présente dans le train et qu’il lui a été reproché de ne pas avoir signalé qu’elle descendait à Gap au lieu de Briançon.
Quand l’inhumanité en rajoute une couche à la SNCF !
Heureusement, quelques voyageurs et le cadre d’astreinte (qui n’avait pas été prévenu avant l’arrêt de Gap) ont pu trouver une solution.
Bien à vous
Joël GIRAUD
Ancien ministre
Député des Hautes-Alpes
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Le comité de suivi des dessertes ferroviaires -CDSF- des lignes Paris-Briançon et Paris-Nice s'est déroulé en visioconférence le 09 décembre. NOSTERPACA avait publié un article le 11 décemb...
