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LA VOIX DE NOSTERPACA

Qui paie quoi ?

19 Janvier 2022 , Rédigé par La voix de NOSTERPACA

L'article en lien ci-dessous de Mobi zoom aborde la question du manque de conducteurs dans les transports routiers. C'est une forme de retour aux sources. En effet, la déconstruction de l'outil ferroviaire français est liée à la fois à la mise en cause du statut des agents SNCF et l'introduction pour les transports de marchandises de la sacro-sainte concurrence libre et non faussée. Cela a permis à des entreprises routières de précariser leurs salariés pour récupérer des marchés sur lesquels le ferroviaire ne pouvait s'aligner en termes de prix. C'est une longue histoire entamée dans les années 1980 avec l'abandon du compte propre dans les grandes entreprises (en particulier le secteur de l'industrie chimique). Une des conséquences avait été le développement des tractionnaires, forçats de la route qui s'affranchissaient de toutes les règles pour obtenir du fret dans des conditions économiques dégradées. En complément, les charges imputables à cette logique, sociales, économiques, sanitaires, ont été reportées sur le domaine public. Autrement dit, une concurrence libre et non faussée pour des bénéficiaires qui engrangent des bénéfices mais s'affranchissent des coûts externes.

Sommes-nous maintenant à un moment où la raison va l'emporter sur l'idéologie libérale ? Si c'est le cas, la reconstruction va être longue et coûteuse.

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F
Bonjour et merci pour cet article très intéressant. Mais trop long à commenter.<br /> Je résumerai : "Verticalité et mépris, les deux mamelles de l'inefficacité."<br /> Voilà le résultat de longues années de "cheminot bashing". Mais il fallait détruire le statut, pour des raisons idéologiques, bien entendu.<br /> Le statut c'était quoi :<br /> . la possibilité d'avoir un déroulement de carrière car l'entreprise formait son encadrement (ils savaient de quoi il était question !). Et la sécurité était assuré.<br /> . c'était une couverture sociale améliorée : le taux T2 (que tous les présidents successifs voulaient transférer au politique).<br /> . le chemin de fer c'était une grande famille (avec ses faux-frères aussi) et le tutorat naturel : le chef de gare, au sens sécurité du terme, s'assurait de la qualité de service de ses agents.<br /> Voilà, le mal est fait !<br /> Mais les remèdes existent en particulier avec les trains sans conducteur (la fin des RHR). Très attendu pour les marchandises.<br /> Et il y a urgence à prendre les mesures de sauvegarde avant que les coûts n'explosent.<br /> Manque juste la volonté, la volonté pour une politique de civilisation (celle de M. Morin, bien sûr).<br /> Un grand-père irrité par le monde qu'il va léguer à ses petits-fils : "Nous n'héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants." Antoine de Saint-Exupéry
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