L’urgence d’un plan national piéton
Du 7 Décembre 2020 au 15 Mars 2021, le collectif "Place aux Piétons", en partenariat avec l’ADEME, a proposé aux internautes de remplir une enquête en ligne pour recueillir leur ressenti sur la marchabilité de leur commune et leur avis sur la manière d’améliorer le sort des piétons dans les espaces urbanisés.
L’exploitation de plus de 40 000 répondants a mis en évidence la diversité des difficultés rencontrées par les piétons, avec des attentes souvent différentes selon qu’ils soient piétons au quotidien par nécessité (travail, courses, démarches administratives…), piétons vulnérables (PMR, enfants, personnes âgées…), piétons marcheurs ou randonneurs.
L’exploitation a nettement mis en évidence que nos villes sont difficilement marchables. Aucune ville ne mérite véritablement d’être sur un podium, la plupart ayant à peine la moyenne de 12 sur 20. Elles présentent tous des faiblesses sur les critères de marchabilité que sont la mobilité, l’accessibilité ou la protection. Les villes qui se démarquent sont des villes présentant des atouts pour la marche loisir, atouts géographiques, esthétiques, patrimoniales.
Ces nuances dans la notion de marchabilité ont d’ailleurs fait l’objet au sein du Collectif de quelques divergences d’appréciation persistantes qui en font sa richesse.
Le dossier de presse est une première expression de l’exploitation du questionnaire. Les premières assises de la marche à pied qui se dérouleront le 16 septembre permettront quelques approfondissements.
En attendant, le rapport rédigé par un stagiaire de l’ENSAE analyse statistiquement cette enquête. Il met l’accent sur ses biais et apporte des enseignements qui confortent ou nuancent les éléments perçus par le collectif.