L’écotaxe est morte ? Vive l’éco-redevance poids-lourds !
15 Mai 2014 , Rédigé par La voix de NOSTERPACA Publié dans #DOCUMENT, #débats
Info presse de France Nature Environnement du jeudi 15 mai 2015
Le projet de rapport d’information qui vient d’être présenté par la mission d’information sur l’éco taxe poids lourds confirme les fondements même du dispositif qui avait fait consensus à l’occasion des lois Grenelle.
Faisant un effort incontestable de pédagogie, le rapport rappelle à juste titre que « c’est une redevance kilométrique d’usage ». Afin de bien clarifier ce choix, il nous semble très judicieux que le rapport propose l’appellation « éco redevance poids lourds », terme qui se démarque nettement d’un système de taxation et décrit le dispositif dans son appellation.
Dans la même logique que celle de l’utilisateur-payeur, le rapport aborde aussi le problème de la pollution atmosphérique, le transport routier y apportant une forte contribution. Puisqu’il est essentiel d’inciter les professionnels à acquérir des véhicules moins polluants, le rapport propose judicieusement « d’accentuer la modulation des taux kilométriques de l’éco redevance en faveur des véhicules les moins polluants ».
Nous suivrons avec beaucoup d’attention les propositions pour anticiper la fin des concessions autoroutières. La solution mérite d’être étudiée si elle pouvait permettre in fine d’apporter des moyens financiers supplémentaires à l’AFITF qui doit financer les alternatives au tout routier, qu’il s’agisse de tramway, de ligne de fret ferroviaire ou de modernisation du transport fluvial.
Selon Michel DUBROMEL, responsable Transports et Mobilités Durables à FNE, « nous accueillons avec grande satisfaction ce rapport qui a bien replacé les principes d’utilisateur-payeur et de pollueur-payeur comme bases essentielles de l’éco redevance poids lourds. Chacun doit payer à la hauteur de sa responsabilité, tant en matière de pollution que de sollicitation des infrastructures. Les français ne doivent plus continuer à payer à la place des responsables selon le principe tacite : « pollué payeur »».