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LA VOIX DE NOSTERPACA

L'ADEME publie une étude sur la comparaison entre véhicule électrique et véhicule thermique

17 Décembre 2013 , Rédigé par La voix de NOSTERPACA

Résumé

L'ADEME vient de mettre en ligne une étude réalisée par Gingko 21 et PE International sur l'analyse de cycle de vie comparée de véhicules électriques et de véhicules thermiques essence et Diesel.

Les objectifs de cette étude étaient :

  • D’éclairer les domaines de pertinence environnementale de chaque véhicule en 2012,

  • De rendre compte des perspectives d’évolution technologique à l’horizon 2020.

Une conclusion importante de ce travail est la pertinence environnementale du véhicule électrique en France aux horizons 2012 et 2020 sur bon nombre d’indicateurs, dont le potentiel de changement climatique. De multiples questions ont été envisagées :

  • Sous quelles conditions le véhicule électrique reste-t-il une solution favorable : durée de vie du véhicule, type de batteries ?

  • Qu’en est-il du véhicule électrique en Allemagne ou dans d’autres pays européens ?

  •  Quelles différences entre 2012 et 2020 ?

 

Le rapport complet apporte des réponses à ces questions et bien plus encore. Il est téléchargeable sur le site de l’ADEME :

Contexte et périmètre

Ce projet était particulièrement ambitieux du fait de son large périmètre, de la complexité inhérente à l’évaluation de technologies émergentes, de la diversité des experts réunis - constructeurs automobiles, fournisseurs d’énergie, fabricants de batteries…- et des enjeux économiques associés aux conclusions de l’étude. L’ampleur du travail réalisé et les efforts de tous les contributeurs à la réussite de ce projet méritent d’être soulignés.

 

Quelques caractéristiques du projet :

  • Un comité technique élargi : 56 experts de 28 organismes différents. Malgré leurs intérêts divergents, les parties prenantes ont su trouver un accord grâce à la coordination de Gingko 21 et PE International, tant sur les aspects méthodologiques (ACV conséquentielle ou attributionnelle, méthodes d’impact, etc…) que sur les hypothèses et les données (durée de vie du véhicule, de la batterie…);

  • Un délai court : La modélisation ACV de nombreux véhicules et de différents types de batteries a pu être réalisée en un an en capitalisant sur l’expertise unique de PE International dans le domaine automobile;

  • Plus de 30 scénarios : les conclusions sont rassemblées au sein d’une synthèse très pédagogique;

  • Une approche prospective de l’ACV : un atelier dédié a permis de prendre en compte l’avis de tous les experts pour élaborer un scénario probable à l’horizon 2020;

  • Une gestion rigoureuse de l’incertitude sur les données : inhérentes à tout projet d’ACV, les incertitudes sont a fortiori plus importantes pour une technologie émergente et un scénario prospectif. Elles ont été gérées via des scénarios min-Max pour chaque paramètre pertinent;

  • Une étude solide : basée sur une bibliographie extensive et sur la collecte de données primaires, l’étude propose également une approche originale complémentaire à l’ACV pour mettre en perspective les enjeux liés aux matières critiques et aux nuisances locales;

  • Validée par un panel d’experts internationaux qui a assuré la revue critique dès son lancement.

 

Résultats

  • Conclut à la pertinence environnementale des véhicules électriques en France en 2012 et 2020 sur un grand nombre d’indicateurs;

  • Souligne l'importance cruciale du bouquet électrique et de la production des batteries pour la performance environnementale du véhicule électrique;

  • Démontre la pertinence d’une utilisation intensive des véhicules électriques, dont la production doit être amortie sur une longue utilisation : en ce sens, l’auto-partage du véhicule électrique serait à privilégier par rapport à l’usage comme seconde voiture du foyer;

  • Incite à explorer d’autres solutions électriques - caisse plus légère pour un véhicule dédié au transport local - et hybrides, pour limiter la taille des batteries;

  • Invite à évaluer d’autres technologies de batteries (LMO…), des procédés de recyclage des batteries, l’impact des infrastructures et des différents types de charge, l’influence des smart grids…

  • Contribue à l’orientation stratégique des différents acteurs, et en particulier celles des pouvoirs publics.

​(source : France Nature Environnement)

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S
Dommage que les commentaires médiatiques autour de ce rapport lui ait fait dire l'inverse. Il faut dire que l'apriori anti nucleaire de l'ademe a contribué à ce que cette critique soit faite. <br /> On peut regretter que sur les batteries, l'ADEME n'ait pas mieux intégrer leur futur recyclage (ce qui fait qu'en gros, on produit le parc une fois, et qu'ensuite on recycle, et le prélevement sur la planète n'est pas éternel. Sans oublier que les batterie en fin de vie seront aussi d'un usage précieux pour un réseau électrique intelligent pour renforcer la pénétration d'électricité renouvelable &quot;non pilotables&quot;).<br /> Idem pour le contenu CO2 de l'électricité française qui ne correspond pas au niveau moyen, mais à celui des heures creuses, avec un vrai réseau intelligent (mais il est vrai que cela contribuerait à dire que les centrales nucléaires la nuit serviront a autre chose qu'à réchauffer les cumulus d'eau.... et donc qu'elles sont utiles !)<br /> <br /> Cela mériterait aussi de se pencher sur le besoin d'autonomie des batteries, si par exemple était développé les technologies de &quot;recharge sans fil&quot; (dont on pourrait équiper les carrefours des villes par exemple)<br /> <br /> Si la mobilité individuelle s'electrifiait, tout en diminuant au profit de la mobilité collective (dont ferroviaire), on ferait un pas de géant en direction du facteur 4.
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