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LA VOIX DE NOSTERPACA

Resurgi de nulle part, le projet autoroutier A 51 Grenoble-Hautes-Alpes réveille les oppositions

5 Mai 2013 , Rédigé par La voix de NOSTERPACA Publié dans #Val de Durance-Alpes-Montgenèvre, #débats, #Déplacements du quotidien

Une réunion publique sur le thème « l'A 51, un projet du passé, dépassé » a été organisée par la Société Alpine de Protection de la Nature (SAPN) le vendredi 03 mai 2013 à GAP. Il s'agissait de relancer le « Collectif des Opposants à l'A51 » (COA) créé en 1986 et dont les membres fondateurs pensaient bien en avoir fini avec ce projet destructeur.

Quatre intervenants se sont succèdés pour situer cette réapparition dans le contexte actuel  Hervé GASDON, Président de SAPN, Anne PARLANGE, responsable du COA 38, Gérard LERAS, Vice-Président du Conseil Régional Rhône-Alpes, Jean SIVARDIERE, Président de la FNAUT (Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports)

Quatre intervenants se sont succèdés pour situer cette réapparition dans le contexte actuel Hervé GASDON, Président de SAPN, Anne PARLANGE, responsable du COA 38, Gérard LERAS, Vice-Président du Conseil Régional Rhône-Alpes, Jean SIVARDIERE, Président de la FNAUT (Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports)

Hervé GASDON considère que c'est essentiellement le manque d'imagination des promoteurs de l'A51 qui explique sa résurgence. Il pointe la responsabilité des protagonistes quant à l'absence de modernisation du réseau routier existant. Il s'agit donc de mobiliser contre la réalisation d'une autoroute mais surtout de montrer que les besoins de base des populations ne sont pas satisfaits par cette infrastructure d'une autre époque. Des solutions autres existent.

Anne PARLANGE, sur la base d'une présentation visuelle, a fait l'historique des péripéties qui ont émaillé le projet. Depuis 2005 , l'objectif de soutenir un projet routier semblait acquis. La reprise du projet relance la mobilisation dans le Trièves. Le coût de l'ouvrage devrait pourtant faire réfléchir : entre 2,1 et 2,5 milliards selon le tracé, à comparer avec les 698 millions nécessaires à l'évolution du réseau routier, sachant que les estimations sont sous-estimées d'environ 30%.

Gérard LERAS pense qu'il serait erroné de croire que la rationalité l'emportera et que les craintes sont injustifiées au regard d'un coût trop important du projet et de son absence de rentabilité. Il croit que des groupes financiers peuvent investir à perte mais aussi pour utiliser leur réalisation comme une vitrine des capacités techniques dont ils disposent. Mais il estime que le plus grand danger est couru par la vallée de l'Avance qui reste le seul obstacle pour les Poids-Lourds après les travaux d'aménagement routier entre Oulx et Briançon complétés par ceux de l'Argentière la Bessée.

Jean SIVARDIERE a placé le projet dans unn cadre général en faisant le point sur l'évolution du SNIT et les objectifs de la commission « mobilité 21 » qui doit hiérarchiser les nombreux dossiers. Si le SNIT est une bonne démarche sur le fond, sa concrétisation est  contrariée par l'absence de financements. La FNAUT a été reçue par la commission « mobilité 21 ». L'association a fait part de ses désaccords concernant les projets comme l'aéroport Notre-dame des landes, le canal à grand gabarit Seine-nord, les autoroutes, ... et argumenté sa demande de voir réaliser des projets utiles à la vie quotidienne.

Resurgi de nulle part, le projet autoroutier A 51 Grenoble-Hautes-Alpes réveille les oppositions

Une cinquantaine de personnes avait fait le déplacement pour s'informer et débattre.

L'aberration que représente la relance d'un projet dépassé a été mise en avant , la demande des populations confirmant la nécessité des aménagements susceptibles d'atténuer les pics de circulation routière. L'exemple de Laragne semble le plus frappant.

Mais la question des transports collectifs a pris également une part importante dans ces interventions. Et une amorce de débat s'est engagée à propos de la percée ferroviaire sous le Montgenèvre  portée en 2005 par la SAPN et le COA.

Gilles MARCEL a apporté le soutien de FNE PACA à la démarche de contestation en précisant que l'orientation globale de l'association régionale consiste en une opposition de principe à la réalisation de nouvelles autoroutes nuancée par un accord sur la réalisation d'aménagements assurant la sécurité des populations. De manière plus générale, le projet FNE PACA insiste sur l'intermodalité qui permettrait d'améliorer sans délai les situations vécues au quotidien.

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G
Bonjour<br /> <br /> Tout d’abord il serait catastrophique de bâtir une autoroute dans ce beau massif alpin, complètement hors sujet par rapport aux enjeux environnementaux face auxquels on est confronté.<br /> Il est temps de mettre définitivement fin à ce projet passéiste en proposant une alternative ferroviaire dont personne ne semble être conscient de son réel potentiel à désenclaver les Alpes du Sud de Grenoble à Nice.<br /> <br /> Je vois certains me dire que ce projet ferroviaire ne pourrait pas être réalisable, et serait trop coûteux, il s’agit d’une liaison Lyon-Grenoble-Nice, mais là, il va falloir démystifier tout cela. A y réfléchit de plus près, même si son coût est estimé dans une fourchette située entre 16 à 21 milliards d’Euros, ce qui semble important, mais coûterait beaucoup moins cher que les 26 Milliards d’Euros que l’on est prêt à financer pour la LGV Lyon Turin. Et pourtant, par rapport à cet axe transfrontalier surnommé la « Transalpine », le Lyon-Grenoble-Nice serait bien plus utile pour désengorger les Alpes Françaises au niveau du trafic routier. <br /> <br /> Deux options pourraient être à suggérer pour cet axe Lyon-Grenoble-Nice : une NLF mixte (TER, Intercités, TGV) (via Lus la Croix Haute, Sisteron, Digne, Castellane et Grasse), ou une LGV (via la Mure, Gap, Sisteron, Castellane et Grasse). Quel que soit l’option le coût serait équivalent, et tous deux seraient des lignes à double voie électrifiées dans l’objectif de créer un très important axe ferroviaire, le Paris-Lyon-Grenoble-Nice-Gênes. Dans le coût est aussi inclus quel que soit l’option choisie, une liaison ferroviaire entre Castellane et Draguignan afin de rejoindre St Raphaël plus rapidement que via Marseille. Cette ligne serait susceptible d’accueillir un très important trafic passager, grâce en partie à l’important transfert de la grande majorité du trafic grande ligne au départ de Nice, en particulier la liaison Nice – Paris. On pourrait avoir pas loin de 40 TGV par jour dans chaque sens qui circuleraient sur cet axe, voir même plus. <br /> <br /> L’idée de la NLF Lyon-Grenoble-Nice, est de permettre à la fois de désengorger les axes ferroviaires Nice-Marseille, la Vallée du Rhône (LGV Méditerranée comprise), désenclaver les Hautes Alpes, Alpes de Haute Provence, Isère et Alpes Maritimes d’une seule traite, et devenir un rempart face à l’augmentation du trafic routier dans les Alpes du Sud.<br /> <br /> Il serait regrettable que les projets de l’A51 de même que la LGV Lyon-Turin soient validées, les Alpes Françaises méritent bien mieux comme projet. Sur cet axe Grenoble -Sisteron l’A51 ne serait en aucun cas adapté à désenclaver les Hautes Alpes et les Alpes de Haute Provence, là où la liaison ferroviaire Lyon-Grenoble-Nice remplirait largement cette mission de même répondrait largement aux dysfonctionnements ferroviaires des Alpes Françaises.<br /> <br /> Cordialement
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