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LA VOIX DE NOSTERPACA

COMMUNIQUE DE PRESSE du SETUMONT (Syndicat mixte d'études pour le tunnel du Montgenèvre)

25 Avril 2013 , Rédigé par nosterpaca Publié dans #Val de Durance-Alpes-Montgenèvre, #Déplacements du quotidien, #TER

Le 12 avril dernier se réunissait le Conseil syndical du SETUMONT, nouveau moment d’échanges entre les principaux acteurs économiques et politiques autour du projet d’une liaison ferroviaire franco-italienne sous le col de Montgenèvre.

Ce conseil syndical était constitué de deux parties :

- la première dite statutaire, relatait l’approbation du compte de gestion 2012, le compte administratif 2012 et affectation du résultat, le budget primitif 2013, les cotisations 2013 et l’approbation du Procès-Verbal du 30 novembre dernier,

- la deuxième partie axée sur les actualités et les actions du Setumont.

Le Président Maurice BRUN a réaffirmé l’espoir d’une inscription de la liaison du Montgenèvre au futur Schéma national de mobilité durable. Un document complet a été adressé, à cette fin, par la Chambre de Commerce et d’Industrie des Hautes-Alpes à la Commission Mobilité 21, chargée de l’évaluation du Schéma national des infrastuctures de transport (SNIT) précédent, ainsi qu’aux différentes personnalités qui apportent leur soutien à ce projet.

Setumont a décidé de contribuer à la préparation du débat public sur le projet de percée ferroviaire sous le Montgenèvre en recherchant un concept consensuel répondant aux principales attentes des acteurs institutionnels, économiques et associatifs. Dans ce but, il a été décidé de privilégier l'élaboration d'un concept mixte voyageurs et fret. Ce concept doit permettre d'assurer simultanément le désenclavement, économique et humain, des Hautes Alpes, grâce à la desserte intermédiaire des stations qui le souhaitent, ainsi que le désenclavement, fret et ferroutage, du val de Durance. Cet objectif implique, pour le maillon transfrontalier manquant sous le Montgenèvre, des scénarios dont les pentes n'excèdent pas 1,8 %.

SETUMONT = Syndicat mixte d'études pour le tunnel du Montgenèvre

Le SETUMONT rassemble autour du projet, les Chambres de Commerce et d’Industrie des Hautes-Alpes, de Marseille Provence, la Chambre régionale de Commerce et d’Industrie, les communes de Marseille, de Gap, de Montgenèvre, de Névache, de Manosque, le Département des Hautes-Alpes, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur…

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B
Désenclavement, mot magique ….<br /> <br /> <br /> La gavote est une princesse cadenassée dans son écrin de montagne, et qui dépérit en se languissant d’être délivrée par son prince charmant, vrombissant sur une belle autoroute ou glissant comme une flèche silencieuse à la vitesse d’un TGV…<br /> Ce beau conte nous est raconté depuis plus de trente ans… et il semble avoir toujours autant de succès ! « Sans autoroute c’est la mort économique » telle est la litanie immuable de nombre de nos élus et autres « grands décideurs ».<br /> <br /> Bien évidemment la réalité est toute autre :<br /> Valence, dans le département voisin de la Drôme, est parfaitement « désenclavée » depuis trente ans par autoroute, TGV et même aéroport… et sa stagnation économique est réelle.<br /> Gap et le gapençais depuis trente ans… ont pratiquement doublé en population et poids économique… Et les Hautes-Alpes sont une voie de passage… depuis les Romains et même avant…<br /> Le vrai problème, au-delà des préoccupations politiciennes et des intérêts particuliers de certains lobbies, est donc uniquement d’évaluer si les moyens de communication des Hautes-Alpes sont adaptés aux particularités économiques du développement auquel nous pouvons légitimement aspirer en valorisant nos atouts spécifiques et en remédiant aux points faibles qui peuvent nuire.<br /> <br /> A cet égard il est clair que :<br /> a) Numérique :<br /> L’économie « numérique » est une révolution qui abolit les distances et peut grandement bénéficier au 05 sans nuire à la qualité de vie et de la nature qui sont notre atout majeur.<br /> Nous devons donc tout faire pour avoir une qualité « internationale » à cet égard, notamment par un développement judicieux de la fibre optique, opportunité trop longtemps négligée alors que la fibre qui relie Sofia-Antipolis et Meylan passe sous nos pieds depuis…trente ans …. !<br /> <br /> b) rail :<br /> Nous devons pouvoir continuer à bénéficier d’une bonne desserte ferroviaire. Le rail est en effet techniquement le mode de transport le plus sûr et le moins fatigant sur longues distances , et ce notamment en cas d’intempéries. C’est aussi, et de loin, le plus adapté pour la massification des flux et donc pour faire face d’une manière satisfaisante aux pointes de trafic, notamment lors des grandes migrations saisonnières. <br /> Or la situation actuelle est à cet égard fort préoccupante et la survie du rail dans le 05 inquiète, à juste titre, de plus en plus de monde. Il en sera ainsi d’ailleurs tant que la ligne demeurera en cul de sac, situation quasi unique en France à la frontière du centre économique d’un autre grand pays.<br /> Faute d’un trafic suffisant la ligne des Alpes ne peut survivre qu’à coup de subventions croissantes, ce qui pose évidemment problème en cas de crise économique majeure.<br /> Pour qu’il en soit autrement il faudrait un tunnel de base sous le Montgenèvre qui puisse fonctionner à son maximum de capacité technique par des cadencements appropriés avec trains en rafales etc…. le rail n’ayant presque que des coûts fixes.<br /> Théoriquement il suffirait pour cela d’un faible report du trafic routier de Vintimille qui poursuit sa route vers Turin, la Lombardie et au-delà. Mais il s’avère qu’hélas personne ne veut étudier sérieusement ce « business plan », et il semble même difficile d’obtenir les statistiques de base nécessaires à cet égard.<br /> <br /> Les raisons de ces résistances sont diverses :<br /> - Il y a celles du lobby en faveur du Lyon-Turin.<br /> Pour ce lobby il est clair que le Montgenèvre ne peut être qu’un « complément » au Lyon-Turin et donc qu’il ne peut être éventuellement réalisé qu’après… afin de ne pas faire concurrence au LT ….alors qu’il est plus court pour les liaisons Espagne-Turin…<br /> Et les élus PACA sont hélas fort sensibles à cet argumentaire… ce qui reste un peu mystérieux…<br /> <br /> -Il y a celles des pseudo-écolos « nimby » (not in my backyard) qui craignent avant tout les nuisances d’un trafic ferroviaire intense dans leurs vallées. Ils veulent bien, du bout des lèvres, un ou deux trains par jour, conscients que le rail demeure moins polluant que la route, mais… pas plus… Certes on peut leur répondre que :<br /> - la pollution du rail, c’est le bruit, uniquement d’ailleurs si électrifié.<br /> Or les techniques modernes pour les rails et les boogies permettent de réduire considérablement cette nuisance.<br /> - sans « massification » toute solution « rail » devient hors de prix en passager ou tonne/km.<br /> - sans le rail il est fort à craindre que le val de Durance ne devienne jusqu’au Montgenèvre un couloir à camions, les contraintes administratives ne pouvant éternellement résister à des impératifs économiques.<br /> - <br /> Parviendrons-nous à vaincre ces résistances et à obtenir pour le moins une étude sérieuse économiquement pour le Montgenèvre ? Il est hélas permis d’en douter.<br /> <br /> c) Autoroute<br /> <br /> Quant au désenclavement autoroutier il demeure économiquement et écologiquement indéfendable, et la poursuite de cette chimère a hélas coûté déjà très cher au département, par empilement d’études et autres dossiers que plus personne ne lit, alors que certaines ne méritent qu’une légère actualisation, et surtout par le retard apporté aux aménagements routiers nécessaires sur ces itinéraires (contournements de villages, voies de dépassement etc…).<br /> <br /> Il suffit de savoir que les tunnels-viaducs nécessaires dans un terrain pourri comme le franchissement de l’Ebron sont une gageure technique fort coûteuse, alors que le trafic moyen escompté n’a rien à voir avec celui qui est susceptible de justifier une autoroute…et ce pour un gain de temps …fort minime …et seulement un léger déplacement des quelques bouchons dus aux migrations annuelles !<br /> <br /> Conclusion : <br /> Le désenclavement ? Mille fois oui ! Désenclavons les esprits ! Et vite ! D’un coup de baguette magique !
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