Dans nos rues pour le climat et la justice sociale
6 Décembre 2018 , Rédigé par Jean-Paul Klein Publié dans #Informations diverses, #Pollution
Gilets jaunes et "premiers de cordée".
Il n'y a pas que ceux là. Beaucoup (la plupart) des gilets jaunes ont de vrais raisons de manifester.
Ce n'est en aucun cas une justification de la violence ou une bonne raison pour abandonner la lutte contre le réchauffement, et à terme la destruction de notre humanité. Même si -maigre consolation- la planète continuera de tourner.... sans nous!
Pour faire entendre notre volonté, des rassemblements sont organisés dans toute la France. Voici pour ce qui concerne le Var. Le lien ci dessous donne toute info pour pouvoir vous joindre, 170 viles, 17 pays
https://www.facebook.com/events/340482030052960/permalink/356623198438843/
La crise climatique frappe de manière inégale : les principaux responsables en profitent ; celles et ceux qui en sont les moins responsables et sont déjà touché.e.s par d’autres formes d’injustices en souffrent le plus. Partout, ce sont les moins privilégié.e.s qui payent les conséquences des dérèglements climatiques. Et ce sont à elles et eux que les gouvernements demandent tous les efforts - en France, dernièrement, en essayant d’augmenter les taxes à l’achat de carburant pour les voitures individuelles, alors même que des entreprises telles que Total, ou les acteurs du transport aérien, maritime et routier y échappent largement.
Nous savons pourtant qu’il est possible de concilier fiscalité écologique et justice sociale ; la bataille pour le climat ne doit pas conduire à l’exclusion et la précarité, au contraire elle ouvre la voie à la création d’emplois de qualité, à la relocalisation de nos économies et à de nouvelles dynamiques collectives dans nos territoires et nos quartiers.
C’est pourquoi ce samedi 8 octobre, nous marcherons pour le climat et la justice sociale. Dans la majorité des villes de France, les rassemblements pour le climat sont maintenus pour faire sonner l’alarme climatique.
Retrouvez ici la liste de tous les évènements en France et dans le monde.
Nous ne pouvons pas nous offrir le luxe d’attendre. De deux choses l’une : ou bien le gouvernement cesse de financer l’industrie fossile, fait reposer sur celle-ci le coût de la transition, et interdit tout nouveau projet pétrolier, gazier ou charbonnier, ou bien il fait le choix de renforcer les injustices et d’opprimer celles et ceux pour qui la dépendance de notre société aux énergies fossiles est un facteur d’exclusion.
Or le gouvernement ne répond ni à la colère sociale, ni à l’urgence climatique. Les personnes contraintes d’utiliser leur automobile par des politiques de développement du “tout routier” et par le démantèlement des transports publics depuis des dizaines d’années, n’ont pas à payer les destructions causées par l’industrie des énergies fossiles. Elles n’ont pas non plus à combler les exemptions fiscales accordées aux plus riches, au premier rang desquels figurent les grandes entreprises pétrolières et gazières et le secteur des transports.
Personne n’est dupe de ces injustices - et le gouvernement fait donc face à une mobilisation populaire inédite, face à laquelle il a fait le choix d’une répression inacceptable, massive et brutale. La résistance des Gilets Jaunes fait l’objet d’une criminalisation qui appelle notre solidarité. Des personnes ont eu des mains arrachées par des grenades - interdites dans tous les autres pays de l’Union Européenne. Un lycéen est dans le coma suite à un tir de flashball reçu à la tête et de nombreuses personnes ont été blessées au visage.
Faisons sonner l'alarme pour la justice climatique et sociale, pour construire ensemble la transition juste et urgente dont nous dépendons tous. Nous n’avons pas à nous résoudre à l’effondrement climatique, social et démocratique.