Une étude à lire ou relire
25 Mai 2021 , Rédigé par La voix de NOSTERPACA Publié dans #DOCUMENT
A l'ouverture d'une campagne électorale qui s'annonce centrée sur des thèmes hors compétences des conseils régionaux, NOSTERPACA vous propose de (re) lire le document publié en octobre 2020 par trois structures (FNE, RAC, FNH) qui y exposent la situation du ferroviaire en France.
Nous, associatifs, pouvons/devons nous approprier ce travail pour intervenir à chaque occasion et ramener les débats vers nos préoccupations essentielles. La mobilité, dans notre région Provence-Alpes-Côte d'Azur, en est une d'importance.
Le ferroviaire est un mode de transport très performant d’un point de vue environnemental. Mode de transport collectif par excellence, il transporte 11% des passagers et 9% des marchandises pour seulement 0,3% des émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur des transports. Le mode ferroviaire est aussi un excellent outil de désenclavement des territoires qui peut s’appuyer sur un réseau ferré dense (environ 30 000 km de voies) permettant une desserte fine des territoires. Enfin, le transport ferroviaire est pourvoyeur de nombreux emplois non délocalisables. Il est notamment le premier secteur créateur d’emplois directs dans le domaine des transports améliorant la transition énergétique1. Ces emplois concernent à la fois le développement d’infrastructures et la construction de matériel roulant. La politique d’achat de la SNCF a aussi un très fort impact sur la création d’emplois, elle représente ainsi 11 mds € d’achats réalisés dans toutes les régions de France et génèrent 294 000 emplois au total.
Pourtant, le mode ferroviaire souffre depuis plusieurs décennies d’un manque d’investissement sur son réseau dont les effets se font sentir, en particulier sur le réseau secondaire : vieillissement du réseau, des rames, retards, annulations, suppressions de lignes, etc. Si la situation s’est légèrement infléchie au début des années 2010 avec un doublement des investissements annuels entre 2010 et 2014, le niveau d’investissement annuel dans le réseau stagne depuis 2016 et reste insuffisant pour répondre aux enjeux de régénération et de modernisation du réseau. Ainsi, la mise à jour de l’audit de l’état du réseau réalisée en 2018 indique que les moyens alloués au réseau ferroviaire par le Contrat de Performance État - SNCF Réseau 2017- 2026 ne permettent pas d’atteindre les objectifs de régénération du réseau structurant fixés dans ce même contrat3. Concernant les lignes de desserte fine des territoires, en dépit des investissements conduits ces dernières années (240 millions d’euros par an entre 2015 et 2018, puis 400 millions d’euros en 2019 et en 2020), le rapport Philizot relève que le volume des travaux restant à réaliser est «considérable», estimé à 7, 6 mds € jusqu’en 2028, dont 6,4 mds € restent à engager.
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