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LA VOIX DE NOSTERPACA

NOSTERPACA et semaine Mobilité

14 Septembre 2018 , Rédigé par La voix de NOSTERPACA Publié dans #DOCUMENT, #débats, #Déplacements du quotidien, #TER

Semaine européenne de la mobilité – 17-23 sept 2018

Communiqué de presse NOSTERPACA

 

Au-delà des annonces tonitruantes de la rentrée (des prix cassés pour des déplacements occasionnels sur Paris, des petits bouts de grands projets pour dans 20 ans, des partenariats technologiques pour tout révolutionner dans 30 ans), les usagers des transports publics du quotidien subissent plutôt aujourd'hui la politique des petits pas :

  • petits pas en avant avec des nouveaux cars et des voies routières dédiées sur autoroute, en attendant encore et toujours la transition au gaz naturel (ou, mieux, renouvelable)
  • petits pas en arrière avec de nouvelles annonces de réduction des services ferroviaires (*) : moins de trains, moins de gares desservies, moins de services à bord ou en gares …

 

Alertés sur les dispositions qu'envisagent de prendre la Région Sud et SNCF Mobilités, NOSTERPACA interpelle aujourd'hui le préfet de région et les ministres de tutelle sur les nouvelles atteintes au service public de transport régional, à l'heure même où sont rappelés les grands enjeux environnementaux et sociaux, et où est mise au point la nouvelle loi d'orientation sur les mobilités (LOM) :

  • fermeture de gares au croisement des trains sur la ligne des Alpes, avec des conséquences démultipliées en matière de retard et de suppression de trains
  • réduction du nombre de trains régionaux alors que c'est leur augmentation qui répondrait aux besoins de déplacements des habitants pour le travail, les études, la culture, les loisirs …
  • diminution drastique du personnel dans les gares et dans les trains quand on réaffirme par ailleurs la nécessité de la présence humaine pour la sûreté, la lutte contre les incivilités …
  • conflit entre la Région et la SNCF qui se traduit par un blocage de la commande de nouvelles rames pour répondre aux besoins croissants de transport public.

 

Plus que des annonces politiques, NOSTERPACA attend des autorités en charge des transports et de la mobilité un véritable engagement en faveur des déplacements alternatifs à la voiture particulière (et des camions), principale source d'atteinte à l'environnement et à la santé des populations. Sauvons le climat, et respirons mieux ! 

Les responsables de NOSTERPACA répondront à vos questions en cette semaine de la mobilité :

  • près des gares et pôles d'échanges (Gap, Marseille-Blancarde …) où ils distribueront des flyers
  • dans le cadre de la participation aux Villages Mobilité dans la Métropole Aix-Marseille-Provence :
    1. Lundi 17 septembre à Marseille (Vieux Port)
    2. Mardi 18 septembre à Aubagne (Agora - Les Paluds)
    3. Mercredi 19 septembre à La Ciotat (Esplanade)
    4. Jeudi 20 septembre à Aix-en-Provence (Pôle d’Activités)
    5.        Vendredi 21 septembre à Salon (Place Morgan)

 

Contacts :

Gilles MARCEL, président : 06 08 89 75 54

Stéphane COPPEY, secrétaire général : 06 20 61 04 15

 

*: NOSTERPACA a déjà écrit début juillet à la Région et à la SNCF pour s'insurger contre les modifications d'horaires envisagées dans le projet de service TER 2019 et demander la prise en compte de nos remarques et propositions d’ici le changement de service de décembre 2018 :

  • coupure des trains Marseille – Avignon à Cavaillon en heures creuses
  • suppression de la moitié des arrêts des trains à Arenc Euroméditerranée, Istres-Rassuen, Fos-sur-Mer et Martigues-Croix-Sainte
  • allongement des temps de parcours entre la Côte Bleue et Marseille, ainsi qu'entre Marseille et Aubagne
  • suppression des trains directs reliant Toulon et Aubagne à Vitrolles-Aéroport et Miramas.

 

 

RAPPEL =

NOSTERPACA a saisi l'occasion de l'appel à manifestation d'intérêt lancé par « Ma Région Sud » auprès d'opérateurs ferroviaires français et étrangers (réponses fixées au 10 juillet) pour faire connaître sa vision des transports publics

Quels transports régionaux en 2021 ?

NOSTERPACA rappelle qu'environ la moitié des problèmes rencontrés par les usagers des trains régionaux est liée à l'exploitation de l'infrastructure : pas seulement l'état des rails, des traverses, de la plate-forme, des ouvrages d'art, qui nécessite parfois des ralentissements en attendant des travaux souvent reportés d'année en année, mais aussi tout simplement la capacité à faire se succéder des trains sur les voies et à quai tant en situation normale qu'en cas de perturbations, souvent inévitables.

La qualité du service ferroviaire ne changera pas notablement si les compétences du gestionnaire d'infrastructure ne sont pas renforcées, à l'image de ce qui se passe en Suisse par exemple.

Sur les lignes secondaires, il est important d'en revenir à des établissements d'exploitation multifonctions (trains + infrastructures) qui ont fait toute la preuve de leur efficacité dans le passé.

Faciliter les déplacements des voyageurs, et non les complexifier !

Comme NOSTERPACA a déjà eu l'occasion de l'écrire à de nombreux responsables, l'objectif permanent doit être la facilitation des déplacements en transport public : être informé de l'ensemble des trains qui circulent, pouvoir acheter son billet facilement y compris pour les tarifs sociaux, passer d'un train à un bus avec le même titre de transport, mais aussi demain d'un train à un autre sur le territoire national, en interrégional et en intrarégional, en situation normale mais aussi en cas de perturbation.

Force est de constater que peu de choses sont écrites sur ce sujet dans la loi de réforme ferroviaire : espérons que les décrets et l'intelligence des autorités responsables de transport sauront dépasser le risque du chacun pour soi des différents opérateurs.

Des logiques de réseau, mais aussi des logiques de territoires

Pouvoir circuler facilement, comme aujourd'hui, du nord au sud de la France, pouvoir franchir mieux qu'aujourd'hui les frontières d'un pays à un autre, c'est important.

Pour les déplacements régionaux (de 30 km en moyenne), l'important est surtout l'intermodalité, l'imbrication du train et des cars avec les transports urbains, avec les navettes de desserte des stations … A l'image de l'abonnement « Pass intégral » décidé en 2011 et mis en œuvre en février 2018 sur la Métropole Aix-Marseille-Provence, il est important de réfléchir et piloter l'organisation du système de transport à l'échelle territoriale adaptée : les collectivités locales (tout comme les usagers !) doivent être impliquées dans la définition de l'offre de transport ferré sur leur territoire, doivent mettre en place les correspondances adaptées dans toutes les gares, les tarifications combinées ou intégrées.

Cette collaboration doit aussi concerner les régions voisines : l'Occitanie pour les relations de/vers Nimes, Alès et Montpellier, Auvergne-Rhône-Alpes pour les relations de/vers Grenoble et Valence, le Piémont et la Ligurie pour les relations de/vers Limone (Turin) et Impéria (Gênes), avec la création déjà envisagée de groupements européens de coopération territoriale.

 

Une efficacité dans la maintenance des trains

Comment mieux garantir la meilleure disponibilité du matériel si ce n'est en assurant l'essentiel de cette maintenance (niveaux 1, 2 et 3) et le pilotage de l'exploitation au plus près des besoins : à Nice pour la Côte d'Azur, à Marseille pour la ligne littorale jusqu'au Var, à Avignon, Arles ou Miramas pour le Vaucluse et le pourtour de l'étang de Berre, à Veynes, Gap ou Briançon pour les Alpes (et le train de nuit).

 

Des logiques fonctionnelles et territoriales qui se dessinent naturellement

Au-delà des seules 3 lignes auxquelles la Région a circonscrit l'appel à manifestation d'intérêt, il apparaîtrait ainsi logique et efficace de faire émerger, de manière peu différente d'ailleurs de ce qui existe déjà de fait :

  • une zone « Azur » pour l'exploitation des trains de St-Raphaël et Grasse à Monaco et l'Italie (dont la ligne Nice – Breil – Tende – Coni – Limone) ; des trains rapides Marseille – Italie pourraient y être rattachés
  • une zone « Provence » pour l'exploitation des trains de St-Raphaël et Hyères à Marseille, Avignon et Nîmes
  • une zone « Alpes » pour l'exploitation des trains de Marseille à Pertuis, Gap et Briançon mais aussi de Briançon à Valence et de Gap à Grenoble, voire également de Digne à Avignon.

Des amplitudes horaires, des fréquences et des capacités de transport adaptées aux besoins

Par comparaison à des situations similaires dans des pays voisins, l'offre de service ferroviaire sur ces différentes zones devrait avoir les caractéristiques suivantes, compatibles avec les capacités actuelles de l'infrastructure :

  • amplitude minimale de 5h30 à 00h30 sur chacun des axes (sauf Alpes au nord de Manosque et au nord de Breil)
  • fréquence d'un train omnibus ou semi-direct par demi-heure toute la journée (un par ¼ h en pointe) entre Menton et Cannes, entre La Pauline et Bandol, entre La Ciotat et Marseille, entre Marseille et Aix, sur la Côte Bleue, entre Marseille et Miramas, et moitié moindre au-delà (voire ¼ moindre entre Meyrargues et Veynes)
  • fréquence, en outre, d'un train rapide par heure entre Gênes et Marseille, ainsi qu'entre Marseille et Bordeaux (qui ne relèvent pas forcément de conventionnements régionaux), nonobstant le retour aux trains de nuit (Briançon-Paris, Train Bleu, Transversale sud prolongée...) et à une offre structurante de fret ferroviaire.

L'ensemble de l'offre ferroviaire doit être accessible aux personnes à mobilité réduite ainsi qu'aux vélos. Ces derniers doivent également trouver en gares et haltes des capacités suffisantes de stationnement sécurisé.

Des tarifications préférentiellement zonales et intermodales, une information voyageur fiable

L'essentiel de la fréquentation étant constitué de courts parcours intermodaux, la tarification doit être « plate » par grande zone telle que définie ci-avant, intermodale, et déclinée sur un nombre très limité de titres (plein tarif, carnet de 10 billets, titre « faibles ressources », abonnement mensuel, abonnement jeunes) : aucune perte de recettes n'est à craindre pour la collectivité, et l'attrait sur les longs parcours repositionne le train par rapport au car et au covoiturage.

Non exclusifs de titres papier, les cartes magnétiques et les titres dématérialisés doivent trouver leurs prolongements numériques dans une information voyageurs fiable, et accessible de manière cohérente sur tous les supports : smartphones, panneaux en gare et à bord des trains …

Une communication, une promotion tous azimuts sur les nouvelles offres

Au-delà de ses insuffisances actuelles, l'offre de transport public reste très mal connue du grand public. Le train et son partenaire privilégié le vélo doivent être au cœur de tous les messages de promotion à destination de tous les publics, bien au-delà de la sphère médiatique de la mobilité quotidienne et du tourisme.

 

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