Nouvelle liaison ferroviaire Lyon-Turin : Appel à ne pas voter la ratification de l’accord intergouvernemental du 30 janvier 2012

21 Octobre 2013 , Rédigé par La voix de NOSTERPACA Publié dans #DOCUMENT, #débats

Le Parlement sera amené, le 31 octobre 2013, à se prononcer sur le projet de loi de ratification de l’accord intergouvernemental du 30 janvier 2012 pour la réalisation du projet de nouvelle liaison ferroviaire Lyon-Turin. La FRAPNA, Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature, et FNE, France Nature Environnement, appellent à ne pas voter ce projet de loi.

Il est peu habituel que les Associations de Protection de la Nature et de l’Environnement s’opposent à un projet ferroviaire. Mais en ces temps de graves difficultés budgétaires, la FRAPNA et FNE tiennent à souligner auprès des parlementaires le manque d’opportunités de ce projet pharaonique qui ne répond en rien aux besoins de déplacements des Français et du transport de marchandises.

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Nouvelle liaison ferroviaire Lyon-Turin : Appel à ne pas voter la ratification de l'accord intergouvernemental du 30 janvier 2012

Le Parlement sera amené, le 31 octobre 2013, à se prononcer sur le projet de loi de ratification de l'accord intergouvernemental du 30 janvier 2012 pour la réalisation du projet de nouvelle liaison

http://www.fne.asso.fr/fr/nouvelle-liaison-ferroviaire-lyon-turin-appel-a-ne-pas-voter-la-ratification-de-l-accord-intergouvernemental-du-30-janvier-2012.html?cmp_id=33&news_id=13444

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Gilles06

22/10/2013 12:46

Bonjour La FRAPNA a absolument raison d’inciter les parlementaires à ne pas ratifier l’accord intergouvernemental du 30 janvier 2012 qui favorise le lancement de la LGV Lyon Turin. Comme le dit très bien la FRAPNA, on peut être favorable au développement du transport ferroviaire dans les Alpes tout en évitant de s’aveugler sur des fausses bonnes idées. Le problème de la « Transalpine » est que c’est un empilement de plus sur l’axe Lyon-Turin, en plus de la Ligne du Mont Cenis, or cette dernière remplie largement bien sa mission de lien entre les deux pays. Il aurait été préférable de privilégier une liaison Nice – Turin par la vallée de la Roya pour compléter la ligne du Mont Cenis. Malheureusement à cause de la « Transalpine », la ligne de la Roya, connaît des menaces de fermetures, en raison des coupures budgétaires de la région Piémont et le manque de volonté politique de RFF et la SNCF à financer la modernisation de la ligne, soi-disant trop coûteuse, deux poids, deux mesures ! Avec le budget allouée à la « Transalpine » on aurait pu financer une liaison ferroviaire mixte (TER, Intercités, TGV, trains marchandises) Paris-Lyon-Grenoble-Nice (via Lus la Croix Haute, Sisteron, Digne et Castellane). Bien moins coûteuse avec moins d’obstacles montagneux, moins d’ouvrages et bien plus urgent à réaliser, le Paris-Lyon-Grenoble-Nice est plus en phase pour résoudre les profonds dysfonctionnements ferroviaires que connaissent les Alpes du Sud de Grenoble à Nice. A elle seule cette liaison Paris-Lyon-Grenoble-Nice pourrait désenclaver toute la moitié orientale de la PACA (Alpes Maritimes, Alpes de Haute Provence et Hautes Alpes) et l’Isère, bien plus efficacement qu’avec le Tunnel du Montgenèvre, LGV PACA, LGV Lyon-Turin et Autoroute A51 réunis pour un coût bien moindre et surtout une garantie que cela profite à tous. Par rapport au Tunnel du Montgenèvre dont certains ont trop tendance à s’aveugler par l’effet désenclavement ou lutte contre le transport routier, en voulant profiter de l’effet LGV Lyon Turin, le Paris-Lyon-Grenoble-Nice offre de biens meilleurs garantis pour les Hautes Alpes et Alpes de Haute Provence. Le Montgenèvre n’a d’utilité que pour la liaison transfrontalière entre le Piémont et les Alpes Provençales, et ce projet est principalement motivé par les intérêts économiques de Marseille avec les transports d’hydrocarbures, et rien d’autre, pas très durable cette histoire! Avec le Paris-Lyon-Grenoble-Nice, on désenclave ces deux départements plus en profondeur, en prime, on offre enfin un accès ferroviaire à Castellane. Le Montgenèvre n’a pas des temps de parcours attractifs, tous supérieurs à 4 heures voir même plus de 5 heures depuis Paris, en comparaison le Paris-Lyon-Grenoble-Nice peut offrir des temps de parcours nettement inférieurs à 4 heures avec une garantie que cela profite à toutes les villes des Hautes Alpes et Alpes de Haute Provence du fait que ceux-ci seront sur un axe ferroviaire majeur et non en bout de chemin. Là où le Montgenèvre est largement insuffisant pour être un rempart face à l’augmentation du trafic routier dans les Alpes du Sud voulant éviter les Autoroute A7 et Autoroute A8 et emprunter les RN75, RN85 et A51, le Paris-Lyon-Grenoble-Nice remplit largement cette mission rendant toute option routière peu attractive. La LGV PACA de son côté n’est pas non plus en mesure de répondre aux dysfonctionnements ferroviaires que connaît la région PACA. On cherche à faire un empilement de l’axe ferroviaire ouest-est Marseille-Nice-Gênes, dont on connait les énormes problèmes de saturation, or on omet de dire qu’une bonne partie du trafic grande ligne au départ de Nice devrait circuler sur des axes nord sud qui n’existent actuellement pas. Avec la LGV PACA on n’anticipe pas non plus le risque de voir la Vallée du Rhône (LGV Méditerranée comprise) d’arriver à saturation, faute d’alternatives pertinentes en PACA. En transférant une grande partie du trafic grandes lignes au départ ou à destination de Nice, le Paris-Lyon-Grenoble-Nice a l’immense mérite de décongestionner les axes Nice-Marseille et la Vallée du Rhône de manière pérenne et durable. La LGV PACA n’offre en rien une alternative crédible pour dissuader les usagers de prendre l’avion entre Nice et Paris, avec des temps de parcours supérieurs à 3h50 voir même plus de 4 heures cette option est hors-jeux. Avec un temps de parcours inférieur à 3h30 sur Nice Paris, le Paris-Lyon-Grenoble-Nice offre une alternative bien plus dissuasive, et c’est pareil de Nice vers Lyon et Genève. Pour terminer, le Paris-Lyon-Grenoble-Nice pourrait être l’opportunité pour la région Rhône Alpes de relancer le projet de doublement de la ligne Lyon-Bourgoin Jallieu-Grenoble dont on connaît les énormes problèmes de saturation. Va-t-on continuer à soutenir aveuglément la LGV Lyon Turin trop technocratique, inadapté pour répondre aux besoins des déplacements des Français et du transport de marchandises alors qu’avec le Paris-Lyon-Grenoble-Nice on a un projet beaucoup moins coûteux qui remplirait largement cette mission ? A méditer

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